Sous forme d'un cortège funéraire, les éleveurs de moules de la Manche, silencieux mais en colère, ont manifesté devant la préfecture de la Manche à Saint-Lô mercredi 21 septembre 2022.Lire aussi : Les moules attaquées par les araignées de mer : les mytiliculteurs normands inquiets Jusqu'à 30 % de pertesDepuis plusieurs années, les mytiliculteurs font face à une espèce invasive : l'araignée de mer. Économiquement, les éleveurs enregistrent des pertes. « Sur le secteur de l’archipel des îles Chausey, c’est 30 % de la production qui a été prédatée en un mois et demi », souligne Loïc Maine, vice-président du comité régional de conchyliculture Aujourd’hui, les éleveurs demandent à l’État de pouvoir se défendre « en détruisant l’espèce dans et autour des concessions » et réclament des indemnisations. Une expérimentation de dragageLe préfet, après avoir reçu les représentants de la filière, a annoncé via un communiqué qu’un arrêté « similaire à celui actuellement en vigueur dans le département d’Ille-et-Vilaine sera instauré dans la Manche ». Il permettra l’expérimentation du recours au dragage des fonds, autour des concessions mytilicoles. Jusqu'ici, les araignées de mer pouvaient seulement être prélevées pour être rejetées plus loin.« Un travail collaboratif entre les services de l’État et ces professionnels se poursuivra cet automne, afin d’étudier la valorisation économique des araignées de mer et la structuration d’une potentielle filière. »
Une réunion aura lieu en novembre prochain pour faire le bilan de l’expérimentation des dragages.
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