VIDÉO. Les manifestants disent non à la « régulation » des urgences de nuit à Lannion
par Ouest France
Sans solution pérenne pour regonfler leurs équipes, les urgences de nuit de Lannion (Côtes-d’Armor) seront « régulées » de manière systématique à partir du mois de mars 2024. Une situation « anxiogène », selon le maire de la ville, Paul Le Bihan, qui regrette l'absence de « perspectives à long terme » pour le service hospitalier du territoire. Ce samedi 13 janvier 2024, entre 2 000 et 3 000 Trégorrois ont défilé dans les rues de Lannion (Côtes-d'Armor) pour manifester leurs inquiétudes et leur colère face à la « régulation » programmée des urgences de nuit du centre hospitalier. Une mesure confirmée plus tôt cette semaine par le Groupement hospitalier du territoire (GHT) d'Armor, du fait du manque de médecins urgentistes au sein du service. Un « aveu d'insuffisance »Réunis sur le quai d'Aiguillon, les manifestants se sont engouffrés dans les rues du centre-ville de Lannion vers 11 h, avant de s'arrêter sur le parvis de la mairie. Le comité de défense de l'hôpital y a organisé des prises de parole dénonçant cette mesure de déclassement du territoire : « Les urgences de Lannion ont été refaites à neuf il y a un an [...]. Il y a encore quelques temps, les instances de décisions considéraient que l'hôpital de Lannion avait tout son rôle à jouer dans l'offre de soin du département. Et aujourd'hui, ils seraient incapables de trouver du personnel pendant trois mois ? C'est vraiment un aveu d'insuffisance [...]. »Lire aussi : Les urgences de Lannion vont être régulées la nuit dès mars, mais concrètement ça veut dire quoi ?Les élus veulent « alerter les pouvoirs publics »Selon Paul Le Bihan, maire de Lannion, la situation est « anxiogène » du fait d'un « manque de perspective à long terme. Qu'il y ait des difficultés passagères, on peut le comprendre, mais là, la régulation est effective jusqu'à l'été, après, on ne sait pas. »Face à cette situation inédite, l'édile affirme que les élus doivent continuer à « alerter les pouvoirs publics pour trouver des solutions. Ce n'est pas la direction de l'hôpital qui en trouvera, ils n'ont pas les moyens de recruter des urgentistes. » Selon Paul Le Bihan, il faudra trouver des solutions législatives pour sortir de cette situation, en partie causée par la loi Rist qui limite l'intérim médical.
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