VIDÉO. Les futurs soignants, bientôt privés d'intérim ? À Brest, cette mesure inquiète
par Ouest France
« Des rumeurs circulaient depuis quelque temps, mais ça nous a été confirmé par le ministre de la Santé, François Braun, déplore Margaux Kersauson, présidente de l’Association des étudiants brestois en soins infirmiers (Asebsi). Le gouvernement veut nous bloquer l’accès à l’intérim en sortie d’études. »Le Projet de loi de finance de la sécurité sociale prévoit, en effet, que les néodiplômés en santé ne puissent plus travailler en intérim directement après l’obtention de leur diplôme. « Ça va augmenter la précarité étudiante, souligne Margaux Kersauson. Nous avons le diplôme d’aide-soignant à l’issue de la première année d’études en soin infirmer. Et beaucoup d’entre nous travaillons en intérim pour financer nos études. »Limiter le coût de l'intérim« Les missions sont mieux payées que pour les vacataires, et nous choisissons les missions et les services, développe Killian Pouliquen, vice-président de l’association. Pour nous, c’est une façon de remédier au manque de personnel dans les hôpitaux sans s’interroger sur les conditions de travail. »Cette mesure aurait vocation à limiter le coût de l’intérim, passé de 500 millions d’euros en 2013 à 1 424 millions d’euros en 2018 pour l’hôpital public. Elle viserait aussi à stabiliser davantage les équipes. « Ça n’a pas de sens, balaye Margaux Kersauson. Nous n’avons pas plus d’encadrement en tant que vacataires qu’en intérim. » Et d’ajouter : « Si le ministre considère que notre diplôme a moins de valeurs que les précédents, il faut plutôt revoir la formation. »
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