VIDÉO. Les agriculteurs du Centre-Bretagne installent un barrage filtrant à Trémorel
par Ouest France
Une cinquantaine d’agriculteurs se sont installés, mercredi 24 janvier 2024, au rond-point des « Trois moineaux », à Trémorel (Côtes-d’Armor), près de la RN 164. Un barrage filtrant a été mis en place sur cet axe routier très fréquenté. Une cinquantaine d’agriculteurs du Centre-Bretagne ont investi, mercredi 24 janvier 2024, le rond-point des « Trois moineaux », situé à Trémorel (Côtes-d’Armor), au bord de la RN 164.Grâce à une vingtaine de tracteurs, ils ont mis en place un barrage filtrant à partir de 14 h 30 sur cet axe routier très fréquenté. Les cargaisons de certains camions sont fouillées, dans le but d’intercepter des produits d’origine étrangère.Lire aussi : Revivez l’arrivée des agriculteurs à Guingamp et Caulnes sur la RN12 puis sur la RN164 à Trémorel« Faut se faire entendre »Parmi les manifestants, beaucoup de jeunes agriculteurs récemment installés dans le secteur de Trémorel. À l’image d’Alexis Lerin, qui a rejoint en 2023 l’exploitation familiale, un élevage de porcs et de poulets : « Faut se faire entendre, parce que le gouvernement n’a pas l’air de beaucoup se bouger », juge le jeune homme, arrivé en premier sur le rond-point.À côté de lui, Hubert Pellouois dénonce un « ras-le-bol » général : « Ras-le-bol des contrôles et des contraintes, des demandes d’autorisations de plus en plus complexes et de plus en plus longues, d’une fiscalité agricole inadaptée, des négociations commerciales des grandes enseignes… », énumère ce coprésident du bureau cantonal de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA).« La balle est dans le camp du gouvernement »Son homologue Ronan Pollet, éleveur à Trémorel, illustre ses propos : « Récemment, j’ai fait installer des fenêtres dans mon poulailler pour que les poulets voient la lumière du jour. Mais la tonne de viande ne sera pas payée plus cher. Donc c’est comme des charges supplémentaires. »Déterminés à se faire entendre, les agriculteurs assurent qu’ils peuvent tenir « jusqu’à vendredi » : « La balle est dans le camp du gouvernement, conclut Hubert Pellouois. La moitié des paysans sont des smicards, en travaillant 60 heures par semaine. C’est plus possible, on a le droit de vivre dignement de notre travail ! »
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