VIDÉO. Les agriculteurs désemparés face aux dégâts des grands gibiers
par Ouest France
En suivant l’horizon vert émeraude de ses prairies, le regard de Valentin Butet s’arrête sur des tâches brunes. En s’approchant, l’agriculteur de 28 ans reconnaît tout de suite les traces fraiches dans la terre retournée. Presque chaque nuit, du grand gibier (sanglier, cervidé) parcourt ses 220 hectares, à Epieds (Maine-et-Loire), au sud-est- d’Angers. Ce matin, mardi 22 février 2022, ne fait pas exception.« Sur l’année 2021, on est à 15 000€ de perte », lâche son père, Christian, derrière son bureau, les traits tirés par la fatigue. L’homme de 54 ans travaille avec son fils sur l’exploitation familiale. Si les sangliers ne sont pas nouveaux dans le département, leur nombre augmente d’années en années. « J’ai toujours connu des sangliers dans le coin, mais jamais comme ça », reprend Christian, 33 ans de travail agricole derrière lui.Pour preuve, le nombre de sangliers tués est en hausse de 31 % en 2021, dans le Maine-et-Loire. Alors comment lutter ? Clôturer reste insuffisant sur des parcelles aussi immenses. La solution, et il n’y en a qu’une, selon l'agriculture : la chasse. Mais ce ne serait pas si simple, selon les fédérations de chasse.
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