VIDÉO. Législatives : la cohabitation pourrait-elle paralyser la vie politique française ?

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Nous aurons une nouvelle Assemblée nationale après le second tour des élections législatives, le 7 juillet 2024. En cas de victoire d’un parti opposé à Emmanuel Macron, nous nous retrouverions dans une situation particulière : la cohabitation politique. Mais est-ce que cela pourrait paralyser la vie politique française ? On vous explique. La cohabitation est une configuration particulière dans laquelle le pouvoir exécutif, exercé par le Président et par le Premier ministre, est assuré par deux adversaires politiques. Elle pourrait émerger de nouveau le 7 juillet 2024, au soir du second tour des élections législatives. Mais, quel équilibre du pouvoir entre le Président et le Premier ministre ? On vous explique.Un Premier ministre issu de la majorité parlementaireEn cas de défaite électorale, le président de la République est tenu de nommer un Premier ministre issu du parti qui a gagné les élections. Sinon, ledit parti pourrait faire chuter le gouvernement grâce à une motion de censure, et fragiliser encore un peu plus la posture présidentielle. Cette fois-ci, cela pourrait être par exemple Jordan Bardella, ou un membre du Nouveau Front Populaire.Lire aussi : Législatives 2024 : pourquoi le RN est considéré comme un parti d’extrême droiteL'effacement de la figure présidentielleDans ce cas-là, on assisterait à l’effacement de la figure présidentielle, derrière celle du Premier ministre. Emmanuel Macron perdrait son droit de regard sur la composition de l’équipe gouvernementale, mais en pratique, il pourrait opposer son véto pour certains postes. C’est ce que Mitterrand avait fait, lors de la première cohabitation, en 1986, en refusant l’entrée de Jean Lecanuet aux Affaires étrangères ou d’Étienne Bailly à la Justice.Le Président ne pourrait pas non plus exiger la démission de son premier ministre. Ce dernier reprendrait par ailleurs l’initiative parlementaire, conformément à l’article 39 de la Constitution.Lire aussi : Législatives 2024. RN, Renaissance, Nouveau Front populaire, LR… Ce que l’on sait des programmes Mais qui garderait un vrai pouvoir d'oppositionMais, attention, le Président garderait quand même un pouvoir d’opposition. Il peut par exemple refuser de signer les décrets et les ordonnances proposés par le gouvernement. Encore une fois, l’exemple nous vient du duo Mitterrand-Chirac, quand le président avait refusé de signer les ordonnances sur la déna

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