VIDÉO. Législatives 2022 : moi candidate, pourquoi j'ai décidé de m'engager

« Pour la première fois de sa vie », Yolande Bouin, 61 ans, candidate pour les législatives. Elle représente la Nupes, Nouvelle union populaire écologique et sociale, sous la bannière de la France insoumise (LFI), dans la 7eme circonscription du Finistère. Après les régionales en 2021, l’idée de candidater aux législatives lui trotte dans la tête. Une idée confortée par « les copains » du groupe LFI. « Ils m’ont dit : « Il faut que tu y ailles ! » Mais au moment de se lancer, elle s’est tout de même posé des questions sur sa légitimité. Des questions qu’elle a finalement balayées de la main : « Je lutte depuis des années au niveau politique. Donc, là, je me suis dit : « Je vais y aller, je vais retrousser les manches.» J'ai envie de faire partie des gens qui vont pouvoir dire : « Non, non, là, il faut que ça change et on va voter pour que ça change. » »Et si Yolande Bouin candidate pour la Nupes sous la bannière LFI, c’est parce que, selon elle, le programme de la LFI, « L 'Avenir en commun », « est un projet de société » qui, lui convient. « Un projet qui tient compte de la justice sociale, de l'écologie, de l'économie et de l'humain aussi. » C’est pour défendre ce projet que la candidate souhaite un grand groupe parlementaire de gauche à l’Assemblée nationale. « Parce que si nous ne sommes pas nombreux, c'est la politique de Macron qui va continuer. »Voir aussi : VIDÉO. Élections législatives : moi député, pourquoi j'ai décidé de ne pas me représenter (Matthieu Orphelin)La lutte comme fer de lanceYolande Bouin a longtemps été travailleuse sociale. Elle a travaillé dans l’enseignement. Elle s’est aussi formée au métier de tapissière d’ameublement. Mais le véritable fer de lance de la candidate, c’est la lutte. Que ce soit la lutte féministe quand elle avait 16 ans ou que ce soit celle pour l’écologie. « Je suis née à Rouen et la première fois que je suis venue dans le Finistère, c’était en 1980 pour lutter contre la centrale nucléaire de Plogoff. » Quand elle s’est installée à Douarnenez en 1995, Yolande Bouin s’est intéressée à la vie locale. « J’ai suivi ce qui se passait dans la vie politique locale, d’abord sans m’y impliquer. » Puis, finalement, en 2014, elle fait partie d’une liste pour les municipales et devient, après le départ d’une collègue, une élue de l’opposition de la mairie de Douarnenez. Après les élections municipales de 2020, Yolande Bouin reste élue dans l’opposition. Entre temps, en 2019, Yolande Bouin a été tirée au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat. Elle a ainsi fait partie des 150 personnes chargées de proposer des mesures contre le réchauffement climatique. « Je me suis énormément impliquée. C’étaient des sujets qui m’intéressent : l’écologie, l’urgence climatique, la justice sociale. » Durant cette convention, Yolande Bouin s’est fait remarquer pour son franc-parler. « J’ai constaté que parfois, les intervenants étaient des lobbyistes. Je ne me suis pas privée d’intervenir pour dire que je n’étais pas contente. Et j’ai été l’une des citoyennes de la convention à dire qu’il fallait taper haut et fort » pour lutter pour le climat. Au final, « les mesures que nous avions pensées et proposées ont été détricotées par les arbitrages ministériels, vidées de leur sens ». Mais forte de cette expérience où elle a pu voir « les arcanes de la politique », elle en ressort encore plus déterminée.En 2021, pour les régionales, Yolande Bouin rejoint les rangs de la France insoumise. « J’y ai rencontré des militants avec qui on peut discuter politique et ne pas être d'accord sur tout. On discute et des fois, on s'engueule ! Puis finalement, on trouve des consensus. » Elle y trouve une famille politique qui lui confirme qu’elle doit se présenter aux législatives 2022.Des sujets qu’elle veut défendreSi Yolande Bouin est élue députée, elle souhaite défendre plusieurs sujets dont celui pour lequel elle s’est engagée depuis des années : l’écologie. « Je pense à l'urgence climatique, c'est un des sujets incontournables. Ce qui inclut de repenser au modèle agricole. » Les sujets des déserts médicaux, de l’état des services publics et en particulier, les services de santé lui tiennent également « énormément à cœur ». « On dit que les services publics se dématérialisent. Mais pour moi, c’est une déshumanisation. Il n’y a plus d’humains en face de nous. »Elle veut aussi « augmenter les salaires » pour sortir « les gens de la galère ». De manière générale, Yolande Bouin veut se battre « pour l'intérêt général et la justice sociale ». Pour la candidate, « ces sujets vont faire que demain, notre société va pouvoir s'améliorer. Que, pour les générations futures, on va pouvoir installer des projets de vie. On va donner des chances aux générations futures de vivre aussi bien que nous. »