VIDÉO. « Le temps devient long quand les galères commencent » : Il a passé 48 jours en Antarctique
par Ouest France - La sélection de la rédaction
En 47 jours, 23 heures et 33 minutes, le Breton Pierre Hédan a parcouru 1150 km pour rejoindre le pôle sud depuis les côtes de l'Antarctique. Préparation de quatre ans, fixations de ski cassées, sensations indescriptibles... Il nous raconte les coulisses et les ressentis de son expédition. « C'est l'aventure d'une vie ». À 26 ans, Pierre Hédan, originaire de Betton (Ille-et-Vilaine), a déjà relevé un gros défi : être le plus jeune explorateur polaire à rejoindre le pôle sud à ski, en solitaire et en autonomie depuis les côtes internes du continent Antarctique. 1 150 kilomètres qu'il a parcourus en 47 jours, 23 heures et 33 minutes. « Quand j'ai découvert le milieu polaire, je suis complètement tombé amoureux. Je voulais être le plus jeune à partir en Antarctique et j'ai grandi, j'ai rencontré des gens. Il y a une équipe qui est autour de ce projet. On lui a donné du sens ». L'expédition Polheim est née. Il leur faudra quatre ans de préparation pour la concrétiser. Au-delà de l'exploit personnel et sportif, Pierre a relevé puis a transmis ses donnés médicales au CHU de Rennes. Elles permettront aux médecins de mieux comprendre comment le corps réagit en milieu polaire. Il partage aussi dans les écoles et les entreprises les enseignements tirés de cette expérience. Une bande bleue sur une bande blanche Pendant près de 50 jours, le Bettonnais a avancé pas à pas sur la neige et le verglas. « Au début, je me disais que l'Antarctique c'était comme un très gros glaçon : très pentu sur les côtés et en haut c'est plat. Je me trompais complètement ». Quand il n'est pas dans une tempête de neige ou dans un white-out total (c'est-à-dire qu'on ne peut faire aucune distinction entre le blanc de la neige et le blanc du ciel), l'explorateur se retrouve parfois dans un environnement « hyper angoissant ». « Il n'y a pas un bruit, il n'y a personne, pas de relief. C'est une ligne entre une bande bleue et une bande blanche ». Niveau température aussi, Pierre est dépaysé. Dehors, il peut faire jusqu'à -28°C, ressenti -42°C. Pourtant, ce n'est pas le froid qui pose le plus de difficultés à notre aventurier mais les sastrugis. Ces vaguelettes de glace créées sur le sol par le vent et le froid, rendent son avancé particulièrement pénible.« Au total, j'ai changé mes fixations cinq fois » Grâce à sa pulka (la luge dans laquelle il stocke ses vivres), Pierre tire 50 kg
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