VIDÉO. Le rachat d’une filiale de Sanofi devient une affaire politique
par Ouest France - La sélection de la rédaction
La filiale du laboratoire Sanofi, Opella, qui produit notamment le Doliprane devrait prochainement passer sous le contrôle d'un fonds américain. Mais les syndicats français et une grande partie de la classe politique s'inquiètent des conséquences d'une telle vente pour la souveraineté sanitaire et les 250 emplois de l'usine de Lisieux, en Normandie. La visite du ministre de l'Économie, Antoine Armand et du ministre délégué en charge de l'Industrie, Marc Ferracci, n'auront pas suffit à calmer les craintes des salariés d'Opella à Lisieux (Calvados). Ce lundi 14 octobre, ils ont tenu le piquet de grève devant leur usine, qui produit la majorité du Doliprane du territoire français, pour dénoncer la reprise annoncée de leur filiale par un fonds américain, CD&R. Depuis cette annonce, les syndicats et une grande partie de la classe politique s'inquiètent des conséquences d'une telle vente en matière de souveraineté sanitaire. Car même si le principe actif du doliprane, le paracétamol est fabriqué en dehors de l'union européenne, il est majoritairement conditionné en France, à Lisieux, dans le Calvados. En clair, l’usine de Lisieux produit la quasi-intégralité du Doliprane pour le territoire français : environ 350 boîtes par minute, jusqu’à un million de boîtes par jour. Cette affaire de vente industrielle devient alors politique et de nombreux députés ont demandé à l'État d'intervenir. Dans une lettre adressée au ministre de l'Économie Antoine Armand, une soixantaine de députés mettent en garde contre les risques d'atteintes à la sécurité nationale française. L'option d'un repreneur américain est perçue « un peu comme une trahison envers la France et envers tous les salariés », a affirmé de son côté Johann Nicolas, délégué du syndicat CGT Lisieux. « Notre première requête, c'est restons Sanofi, a-t-il lancé, interrogé par l'AFP. Si le gouvernement ne met pas les mains là-dedans, je ne sais pas comment on va s'en sortir ».M. Armand a dit, lundi 14 octobre, avoir « entamé des discussions » en vue d'un accord spécifique sur des « engagements extrêmement précis », qui seront « assortis de garanties » et « de sanction ». Il a évoqué aussi « la possibilité d'un actionnariat public et d'une participation à la gouvernance dans le cadre de cet accord ».« Aucune décision n’a été prise pour le moment », assure Nicolas Obrist, chargé des relations aux médias pour Sanofi. La direction de Sanofi assure qu’en cas de vente confirmée, un dialog
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