VIDÉO. Le Dub camp incubateur du reggae dub et sound system
par Ouest France
Top départ de la huitième édition du Dub camp festival ce mercredi 12 juillet. Le festival va durer jusqu’au samedi 15 juillet, sur les bords du lac de Vioreau, à Joué-sur-Erdre, près de Nantes. Au premier jour de sa huitième édition, le Dub camp met en lumière « la culture underground du dub et du sound system, s’enthousiasme Fabyah du crew Amoul Bayi Family. C’est un festival énorme et super cohérent. » Et pour cause, il était de la première édition. « Il y a dix ans, au Pellerin, si on compte les deux années de Covid. Ce festival a grandi naturellement et su gérer l’ampleur qu’il prenait avec tout le tissu associatif. Des gens tolérants pour un festival à croissance organique. »Une scène « émergente et bien vivante » À l’extérieur du chapiteau Camp Arena, Amoul Bayi Family a proposé un set à la croisée des chemins entre Kingston (Jamaïque), Londres (Angleterre), et Dakar (Sénégal), mêlant sélection vinyles, dubplates sortis tout droit du studio dakarois. Au micro, le timbre singulier de la voix de Saah Karim, enfant d’une famille de griots aux influences jamaïcaines et biberonnée au reggae, et celle de Galas, sénégalo italien, ont conquis les festivaliers. Ce crew s’inscrit dans la continuité scénique d’un travail de production musicale engagé par le label éponyme Amoul Bayi records qui, à Dakar (Sénégal), révèle la scène « émergente et bien vivante de l’Afrique de l’Ouest. On est dans une démarche panafricaine mais pas misérabiliste », souligne Fabyah originaire de Rouen mais vit au Sénégal. Un voyage musicalPreuve s’il en est avec la sortie, il y a un mois et demi de l’album du Nigerian 2Scarce, « Desperaye journey » meets Roots powa. « Dans un couplet, du single, il indexe les leaders africains qui ne font pas leur taf avec la population acculée à prendre des bateaux pour fuir leurs pays et en même temps, l’ambiguïté et la complexité des relations franco-africaines. » Pour les festivaliers du Dub camp qui souhaitent poursuivre ce voyage musical au pays de la terranga qu’est le Sénégal (accueil, NDLR), Fabyah travaille à un projet de terranga dub digitale et instrumentale avec cora, balafon, entre autres. Peut-être à écouter sur une prochaine édition du Dub camp !
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