VIDÉO. Le dernier ballet baroque de Marie-Geneviève Massé enchante le public
par Le Maine Libre
Après deux semaines de festival, la compagnie de l'Eventail a présenté son dernier ballet. Marie-Geneviève Massé, danseuse, chorégraphe et fondatrice, tire le rideau et prend sa retraite. Il y avait foule le samedi 8 juin 2024 devant la scène Joël Le Theule, où la danseuse et chorégraphe Marie-Geneviève Massé a présenté La Maravilla, le dernier ballet de sa compagnie de danse baroque L'Eventail. Un ballet en forme de vente aux enchères loufoque, où l'humour s'est mêlé à la grâce. Il clôturait les deux semaines du Festiventail - bal, expositions, ateliers d'écriture... - ouvertes à tous les Saboliens.Vingt danseurs et deux musiciens - à la flûte et au violon - ont présenté des danses joyeuses sur des musiques italiennes, écossaises ou françaises. Entre chacune, Mélanie Le Moine, accompagnée de Nicolas David, metteur en scène de la Houlala compagnie dont le rôle muet a souvent déclenché les rires, présentait objets, costumes ou même émotions à vendre.Acclamée par la salleAu mi-temps du spectacle, Marie-Geneviève Massé est apparue, jouant son propre rôle et répondant par des pas de danse aux questions de Mélanie le Moine. Ce qui a porté ces quarante années - 60 créations, plus de 800 représentations dans 28 pays - c'est la joie, a-t-elle expliqué. "Richesse, ravissement, rigueur", voici ce qui qualifie la "belle danse".A l'issue du ballet et acclamée par la salle, la chorégraphe ne jouait plus et l'émotion était palpable lorsqu'elle a reçu les hommages émus du maire de Sablé, Nicolas Leudière, ainsi que de Daniel Chevalier, président du Pays sabolien, qui a choisi quelques vers d'Aragon pour la circonstance. Guidée par la joie de l'enfanceElle s'est ensuite vu remettre l'insigne d'officier dans l'ordre des Arts et Lettres par Catherine Tsekenis, directrice du Centre national de la danse (CND), qui a retracé son parcours et l'a remerciée de confier au CND les archives de ses ballets baroques.Si Francine Lancelot, "son maître", lui a fait découvrir le baroque en 1980, la chorégraphe était portée par la danse depuis l'enfance. "La joie, la vitalité des pulsations, l'esprit de fête qui s'en dégageait, j'en rêvais (...) jusqu'à mentir à mes copines auxquelles je disais partir en tournée pendant les vacances". C'est le souvenir de "ces états de joie d'enfance" qui l'ont toujours guidée et inspirée.
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