VIDÉO. Le Bugaled Breizh a commencé à être démantelé, dix-neuf ans après son naufrage
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Une page se tourne dans la base navale de Brest. Le célèbre chalutier le Bugaled Breizh, disparu en mer le 15 janvier 2004, a commencé à être démantelé ce mardi 18 avril. Ce désossage intervient plus de 19 ans après son naufrage au large des côtes britanniques faisant cinq victimes originaire de Loctudy dans le Finistère. Si ce démantèlement débute si tard après l'accident, c'est que la bataille juridique entamée par les familles des victimes a été très longue. La première information judiciaire s'ouvre juste après le naufrage et se termine en 2008. La procureure conclut à un accident de pêche. D’autres rapports d’expertises accréditent cependant la thèse qu’un sous-marin pourrait être à l’origine du naufrage. Les familles font appel de la décision de clore l’instruction. La cour d’appel de Rennes prend le relais. Après avoir exploré la piste d’un sous-marin, elle clôture la procédure par un non-lieu, en 2014. Non-lieu confirmé en 2016 par la cour de cassation. En 2021, la justice britannique conclut elle aussi à un accident de pêche ce qui entérine définitivement l'histoire du bateau.Des pièces données aux famillesLes ouvriers vont devoir découper 120 tonnes de déchets d'acier et de bois avant de les recycler. Quelques pièces du chalutier seront données aux familles comme la casquette du bateau, avec le nom Bugaled, la radio qui avait permis d'appeler à l'aide, les bouées ou encore le percolateur à café. Michel Douce, l'armateur, va recevoir l'ancre du chalutier et la barre à roue.« C'est une page qui se tourne pour tous les usagers de la base navale, a commenté le capitaine de frégate Christian Aït-Hocine, commandant en second de la base navale de Brest. C'est 13 000 personnes en permanence sur le site qui l'ont côtoyé pendant 19 ans. On a une pensée pour les familles, bien évidemment. On a une pensée pour les victimes. C'est aussi une sépulture.» Le chantier doit s'achever vendredi.
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