VIDEO. La spectaculaire pose d'une charpente de 5 tonnes sur la tour d'un château, à Bressuire

par Le Courrier de l'Ouest

Ce mercredi 1er mars 2023, le château de la Dubrie a renoué avec un pan de son histoire. L'une des tours des lieux, inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, a été recoiffée d'une charpente reconstituée telle qu'elle avait été conçue à l'origine, au XVIe siècle.L'opération, qui n'a duré que quelques minutes, avait été minutieusement préparée en amont par les ouvriers de l'entreprise Charpente Cardineau, d'Argentonnay.Tout a été tracé, taillé, assemblé à blanc dans l’atelier « C’est un bonheur de faire une charpente à l’ancienne. On a vraiment eu l’approche d’autrefois. On a pris les cotes sur place, pour relever les dimensions exactes de la tour. On a tracé une épure au sol, grandeur nature, pour tailler les bois morceau par morceau. On a commencé par l’enrayure, la partie de niveau. Et ensuite, nous avons enchaîné avec toutes les parties comme les fermes avec les arbalétriers, les arêtiers. Tout a été tracé, taillé, assemblé à blanc dans l’atelier » détaille le patron, Gérard Cardineau​. Cette première phase était essentielle pour s’assurer du bon gabarit. Une fois les garanties d’efficacité technique obtenues, « tous les bois ont été marqués, démontés. Ils ont été transportés sur site, avant de procéder au réassemblage au pied de la tour »​.Pour le propriétaire du logis, Jean-Luc Gendreau, cette nouvelle rénovation conforte une démarche amorcée de longue date, destinée à assurer la pérennité structurelle du site. « La toiture de cette tour avait disparu dans un incendie »​, dans des circonstances qui ne sont pas précisément connues. « Il y a peut-être un lien avec les Guerres de Vendée, mais ce n’est qu’une hypothèse »​, avance Jean-Luc Gendreau. Toujours est-il qu’une toiture à plat a finalement traversé les derniers siècles. La volonté d’une reconstitution fidèle à la version originelle a été accréditée par des expertises. Une étude archéologique a été conduite par l’association Atemporelle. L’opération, soutenue à 30 % par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), a été supervisée par l’architecte des monuments historiques et par le cabinet d’architectes R & C, d’Argentonnay.

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