VIDEO. La pratique du surf explose, dans Les Landes, la police municipale contrôle les moniteurs
par Ouest France - La sélection de la rédaction
La pratique du surf explose sur la côte Atlantique. A Moliets-et-Maa, dans les Landes, la police municipale contrôle les moniteurs de surf étrangers exerçant sur la plage. Car avec l'explosion de la pratique de ce sport dans la région, des tensions sont apparues au fil des années entre eux, les écoles françaises et le voisinage. "Il y a 40 ans, j'étais seul à surfer. Aujourd'hui il y a 2 000 personnes en permanence sur la plage""On est obligés quand même de mettre des règles, comme partout" justifie Alice Marchand, maire de Moliets-et-Maa. "L’espace de liberté où on peut tout faire, c’est pas tout à fait vrai. Un espace de liberté oui, mais en vivant en bonne harmonie tous ensemble et où tout n’est pas possible." L'élue a donc demandé à la police municipale de multiplier les contrôles notamment au près des moniteurs étrangers pour s'assurer qu'ils ont bien toutes les autorisations nécessaires. "Il faut savoir qu’un moniteur doit être titulaire d’un diplôme, il doit avoir sur lui une trousse de secours, un téléphone" explique Michel, policier municipal." Et on veille dans le cadre de la prévention à ce que chaque moniteur ait le matériel nécessaire et la formation adéquate à l’enseignement du surf." Pablo, moniteur étranger accepte les contrôles avec philosophie: "Sur les Îles Canaries, où je vis, c’est plus ou moins pareil. Il y a des étrangers et des écoles étrangères. Je vois que ça marche. Des Français ouvrent des écoles et ils doivent se battre pour avoir de la place. Donc je ne suis pas contre ces nouvelles règles. Si je fais n’importe quoi, c’est sûr qu’ils me préféreront dehors, comme partout. "La mairie n'a pas le choix, estime Hervé Cancouet, propriétaire du Maa Surf Shop depuis 1992. "Je crains que ça se passe comme en Californie, à force de mettre de plus en plus de moniteurs et d’élèves à l’eau, un jour où on nous dise : vous êtes gentils mais ce sera de 6h à 11h et à 11h plus personne n’enseigne. Malheureusement pour ne pas arriver, il faut que nous, les écoles françaises on s’entende entre nous pour limiter le nombre de moniteurs en même temps et que les écoles étrangères fassent de même de leur côté. Quand j’ai commencé, même j’ai commencé il y a 40 ans, je surfais tout seul à Moliets le 15 août avec 1m50 parfait. J’étais tout seul à l’eau. Il nous arrivait même nous d’aller à Vieux-Boucau pour pas surfer tout seul. Maintenant vous avez en permanence 2000 personnes sur la plage, 2000 surfeurs potentiels qui vont à l’eau."
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