VIDÉO. La Nouvelle-Calédonie, territoire français au milieu du Pacifique

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Conquise en 1853, colonie française jusqu'en 1946 devenue un territoire de la République, la Nouvelle-Calédonie est en proie à de violentes émeutes depuis deux jours, du fait d'une réforme électorale controversée faisant resurgir l'histoire tourmentée de cet archipel de l'océan Pacifique Sud. Le 24 septembre 1853, sur ordre de Napoléon III, la France prend officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie, située à 18 000 km de la métropole et à 2 000 km de l'Australie. La capitale Port-de-France, aujourd'hui Nouméa, est fondée en juin 1854.Quelque 271 400 habitants, selon le dernier recensement de 2019, vivent dans l'archipel, dont les lagons exceptionnels sont inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Parmi eux, 24% de la population est issue de la communauté européenne, dont les Caldoches, descendants des colons blancs. Les Kanak, premiers habitants du pays, sont progressivement devenus minoritaires (41% des habitants aujourd'hui) en Nouvelle-Calédonie.Voir aussi : VIDÉO. Émeutes en Nouvelle-Calédonie : notre journaliste raconte la situation sur placeUne réforme contestéeUne révision constitutionnelle prévoyant l'élargissement du corps électoral à tous les natifs calédoniens et aux résidents depuis au moins dix ans pour les élections provinciales, votée le 2 avril 2024 au Sénat, puis dans la nuit de mardi à mercredi par l'Assemblée nationale, a récemment mis le feu aux poudres. Si elle est approuvée, quelque 25 000 personnes, dont la moitié nées en Nouvelle-Calédonie, intégreraient le corps électoral.« Ceux qui sont issus de ce qu'on appelle le peuple premier se considèrent plus légitimes que les autres, mais ceux qui sont arrivés par les aléas de la vie considèrent que c'est aussi leur terre et qu'ils doivent être traités de manière égale », justifiait mercredi matin le rapporteur du projet de loi Nicolas Metzdorf, député de Nouvelle-Calédonie (majorité), sur la radio « France Inter ».À l'inverse, « pour les indépendantistes, le corps électoral, c’est la mère des batailles depuis l’origine », analyse Philippe Gomès, ancien président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, hostile à l'indépendance. « Ils ne peuvent pas s’empêcher de penser qu’à la sortie, la République française veut une nouvelle fois les diluer dans leur propre pays. »

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