VIDÉO. La maison de Serge Gainsbourg est ouverte au public, 32 ans après sa disparition
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Dans cette artère du quartier chic de Saint-Germain-des-Prés, inutile de connaître le numéro exact de la demeure, figurant dans tous les guides touristiques. Elle est repérable à distance à ses tags et autres graffitis, qui ornaient déjà la façade du vivant de l'artiste, au grand dam des riverains. « Voilà, c'est chez moi. Je ne sais pas ce que c'est : un sitting-room, une salle de musique, un bordel, un musée... », disait l'artiste de ce cocon -les anciennes écuries d'un hôtel particulier, acquis fin 1967.Outre la famille proche, seuls quelques privilégiés ont pu accéder à l'intérieur de ce quasi-mausolée depuis sa mort sur place, en 1991. « Jean-Paul Belmondo passait en voisin. Karl Lagerfeld aussi. (...) Ce n'était pas des visites secrètes mais discrètes », confiait en 2021 au Figaro un ami de l'artiste, Jean-Pierre Frioul, qui a veillé sur les lieux de 1984 à 2013.Rien n' a bougé Il y a bien eu plusieurs tentatives d'effraction, la maison a même failli brûler un jour mais rien, selon lui, n'a bougé depuis sa mort. Pas même le Zippo ni les mégots de Gitanes fumées à la chaîne, qui trônent encore dans les cendriers. « Tous les jours, il fallait aérer, dépoussiérer et remettre chaque chose à sa place. Dans le frigo, je changeais les conserves quand elles menaçaient d'exploser », raconte encore l'ex-gardien du sanctuaire.Plutôt exiguë, la maison a abrité les amours de Serge Gainbourg avec Jane Birkin puis avec Bambou. Charlotte, sa grande sœur Kate née d'une première union de Jane, et Lulu le plus jeune fils du chanteur, y ont vécu enfants. Elle a également été un lieu propice à la création pour l'artiste, qui y a écrit et composé ses plus grands titres.
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