Les agriculteurs sont rentrés dans leur ferme, mais pendant les dernières négociations, la pression n'est pas entièrement retombée. Vendredi 9 février 2024, à Saint-Lô (Manche), c'est la Confédération paysanne qui s'est invitée à Intermarché avec l'intention de contrôler prix et origine de certains articles, notamment parmi les miels et les produits laitiers.
À l'heure des courses du week-end, ce vendredi 9 février 2024, pas simple de rentrer sur le parking d'Intermarché à Saint-Lô (Manche). Deux des trois entrées sont bloquées par des tracteurs. Pancartes et drapeaux de la Confédération paysanne à la main, une cinquantaine de personnes investit l'entrée de la grande surface. Opposés aux traités de libre échange et au relâchement et aux dérogations à venir sur l'utilisation des pesticides, les paysans manchois ont aussi leur mot à dire. Lire aussi : Distribution de laitages et de légumes à l’échangeur de Carentan
Dialogue avec les consommateursPour Guy Bessin, installé à Saint-Georges-d'Elle, "cette action n'est pas faite pour empêcher le magasin de tourner ni les gens de faire leurs courses". Les paysans veulent contrôler l'origine et le prix de certains produits. "On vise principalement ce matin les produits Lactalis qui refuse les accords plus rémunérateurs et le miel car, avec le retour des pesticides, c'est une profession que l'on condamne". Symboliquement, les paysans ont rempli des chariots "avec des produits rémunérateurs pour les paysans" et des chariots " avec des produits non respectueux de notre travail et d'une exigence de qualité". Au cours de la matinée, les manifestants ont aussi dialogué avec les clients "pour leur montrer les pièges de certaines étiquettes".
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