VIDÉO. La chronique de Calixte : Ibiza, c’est nous ! Ou « L’avenir appartient à ceux qui se couchent tard »
par Ouest France
Chaque semaine, Calixte de Nigremont commente l’actualité joyeusement en imaginant ce que serait un Anjou indépendant.« Dire que l’été qui vient de s’écouler a été propice au rajeunissement de l’image de marque de l’Anjou est un doux euphémisme (et je n’insisterai pas sur le fait qu’en matière de douceur, nous nous y connaissons). Mieux, non seulement, nous sommes jeunes et dans le vent (comme on disait dans Salut les copains à l’époque où Europe N°1 était une radio à la mode…), mais nous tutoyons une de ces marginalités de bon aloi comme les aiment la jeunesse (et les réseaux de narcotrafiquants internationaux).En effet, l’été en Anjou a été scandé par les rave-parties, free-parties, rassemblements de teufeurs et autres teknivals (tous plus illégaux les uns que les autres) qui, jusqu’à point d’heure, de Liré à Segré, en passant par Tigné (vous noterez au passage que l’on reconnaît la toponymie angevine à sa terminaison en É) ont donné du fil à retordre à une gendarmerie départementale qui n’avait plus été autant mis sur le gril depuis les exploits du légendaire Rouget le braconnier à la fin du XIXe siècle. Et ce malgré un arrêté très ferme du préfet prohibant ce genre de manifestation qui n’a, disons-le, rien changé à la situation.Et donc, nous voilà, même si ce n’est pas flagrant du point de vue météorologique (la « goutte froide » estivale nous a fait beaucoup de mal), promus au rang de nouvelle Ibiza, de capitale émergente du « gros son » et de la « teuf », de référence de la nuit (pour ne pas dire « de la night »), ce qui ne va pas manquer de drainer désormais vers notre territoire une foule interlope de jeunes gens en quête d’émotions fortes (et bruyantes), mais aussi, corollaire inévitable, d’abus divers et variés qui font les choux gras de ces reportages dont les chaînes de la TNT sont friandes.Si les exploitants agricoles angevins se débrouillent bien (on aura noté que ces free-parties n’aiment que la campagne et le milieu rural), ce nouvel eldorado nocturne qui s’offre à nous, pourrait compenser (j’entends pécuniairement) le gel intempestif du printemps dernier et la chute permanente des cours du lait… Après tout, quand on voit comment Ibiza tire son épingle du jeu (au point qu’à ce stade, ce n’est plus une épingle, mais une rapière) nous aurions grand tort de ne pas nous en inspirer… »
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