VIDÉO. La Chine et les Philippines se renvoient la responsabilité d’une collision entre leurs bateaux
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Les Philippines et la Chine se sont mutuellement accusés d'être responsable de la collision survenue dimanche 22 octobre 2023, faisant remonter la tension autour de ces eaux contestées de la mer de Chine méridionale. Des bateaux chinois et philippins sont entrés en collision dimanche 22 octobre, dans une partie contestée de la mer de Chine. Depuis, les deux parties se rejettent la faute. « Bien qu'aucune vie n'ait été perdue dans les collisions d'hier, les actions provocatrices et irresponsables de la Chine ont clairement mis en péril, une fois de plus, la sécurité de l'équipage philippin. Ces collisions ont été causées par les manœuvres dangereuses et illégales en mer de ces navires chinois qui interféraient avec une opération philippine légale et légitime de soutien au BRP Sierra Madre. Les navires chinois ont commis des actes imprudents et illégaux en sachant parfaitement que leurs mouvements pouvaient provoquer une collision, et cette fois-ci, nos craintes se sont concrétisées », a fustigé Jonathan Malaya, le porte-parole du groupe de travail national pour la mer des Philippines occidentales. Du côté de Pékin, « la responsabilité des incidents de dimanche incombe entièrement aux Philippines » en accusant le bateau philippin d'avoir « délibérément » causé une collision en faisant marche arrière de manière « préméditée » en direction d'un navire de pêche chinois.Les collisions se sont produites dans les Spratleys, à environ 25 kilomètres de l'atoll Second Thomas Shoal. Le territoire est source de conflit depuis 1999 lorsque les Philippines ont délibérément fait s'échouer un bateau militaire pour avoir un avant-poste stratégique et affirmer leurs prétentions de souveraineté face à la Chine qui revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, faisant fi d'un jugement international de 2016 en sa défaveur. Les tensions entre Manille et Pékin se sont exacerbées en août lorsque des navires des garde-côtes chinois ont utilisé des canons à eau contre une mission philippine de ravitaillement sur le récif, empêchant l'un des bateaux de livrer sa cargaison. « Ces incidents, leur répétition et leur intensification sont dangereux et très inquiétants », avait réagi plus tôt Luc Veron, ambassadeur de l'Union européenne, via X.
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