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VIDÉO. L'objectif du débat Harris contre Trump ? Convaincre ceux qui ne le regardent pas

par Ouest France - La sélection de la rédaction

C’est la première fois qu’ils se rencontrent. Le débat opposant Kamala Harris à Donald Trump, se déroule ce mardi 10 septembre dans la nuit. Malgré les millions de téléspectateurs qui devraient être au rendez-vous, les équipes de campagne voient surtout cette confrontation comme une arme pour convaincre ceux qui ne le regarderont pas. On vous explique pourquoi. Un débat télévisé surtout destiné à ceux qui ne le regardent pas. C'est là tout le paradoxe du face à face entre Donald Trump et Kamala Harris, ce mardi soir. Pour le comprendre, il faut s'intéresser au fonctionnement du système électoral des États-Unis, mais aussi au développement des réseaux sociaux et à la place prédominante des marchés publicitaires locaux stratégiques, surtout dans les états-clés, ou swing states.Un show dans la plus pure tradition américaineD’abord, les débats télévisés américains sont d’un autre calibre que les nôtres. Ils réunissent des millions d’Américains, - 73 millions pour celui opposant Biden à Trump, en 2020 - et sont régis par des règles strictes, longuement discutées par les équipes des candidats.Aucune note n’est par exemple autorisée, les téléphones sont proscrits et les équipes de campagnes n’ont pas le droit d’échanger avec les débatteurs. De quoi permettre un show à l’américaine, ou le candidat est livré à lui-même.La course à la gaffeMais l’efficacité de ces débats reste toute relative. Selon plusieurs études, les téléspectateurs de ces shows font partie des citoyens les plus engagés politiquement. Et ont donc une idée bien tranchée. Dustin Carnahan, professeur spécialisé dans la communication de l’université du Michigan, associe même les débats présidentiels à des événements sportifs, que les spectateurs regardent « pour voir comment se comporte leur candidat préféré ».Attention cependant, une gaffe, ou une attaque saillante, peut avoir un effet durable sur la façon dont sont perçus les candidats par l’opinion publique. C’est d’ailleurs - en partie - son dernier débat calamiteux qui a poussé Joe Biden à se retirer de la course à l’élection.431 millions de dollars au soleil Et c’est comme ça que sera utilisé le débat. Chaque camp va en extraire les moments les plus avantageux pour les diffuser massivement sur les réseaux sociaux - comme en France, même si c’est à une moindre échelle - mais surtout sur les marchés publicitaires locaux stratégiques des états-clés, ou swi