VIDÉO. L'histoire du naufrage mystérieux du Bugaled Breizh
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Cela fait 20 ans que ce chalutier breton a coulé avec ses 5 membres d'équipage au large des Cornouailles anglaises dans des circonstances qui restent mystérieuses. C'est l'histoire du Bugaled Breizh. Le 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh est en mer au sud-ouest de l'Angleterre avec cinq membres d’équipage expérimentés à bord : Yves Gloaguen, Patrick Gloaguen, Georges Lemétayer, Éric Guillamet et Pascal Le Floc’h. Les marins étaient partis huit jours plus tôt pour pêcher au large. À 12h25, le navire de 150 tonnes coule en moins d'une minute par plus de 80 mètres de fond. Il emporte avec lui les cinq marins, aucun ne survit. L'hypothèse du sous-marinDepuis, deux théories s'affrontent pour expliquer le naufrage. La première c'est celle de la « croche molle », c'est-à-dire que l'un des câbles du chalut aurait pu s'accrocher sur le fond marin. La deuxième hypothèse, abordée au début des investigations par les enquêteurs et défendue depuis par les familles, c'est celle d'un sous-marin qui aurait accroché les câbles du bateau l'entraînant au fond de l'eau. Des manœuvres militaires internationales, notamment de la Royal Navy et de l'Otan avaient lieu dans la zone autour de cette date. L'hypothèse est cependant difficile à défendre car elle se heurte régulièrement au secret défense. La justice française ne tranche pasDes rapports d'expertise alimentent chacune des deux pistes. Deux ans après le naufrage, des experts indépendants affirment que « seule une force exogène, c'est-à-dire, extérieure au chalutier, a pu entraîner un naufrage aussi rapide ». Un an et demi plus tard, le bureau d'enquêtes sur les événements de mer, le BEA mer, conclut que le chalutier a accroché une dune de sable au fond de l'eau. En France, la justice n'a pas su trancher. En 2016, en appel, elle conclut à un non-lieu. Du côté de la Grande Bretagne, en 2021, les juges ont estimé que le Bugaled Breizh avait coulé après « un accident de pêche n'impliquant aucun autre bâtiment, sous-marin ou de surface », en se basant principalement sur le rapport du BEA Mer.Le 17 avril 2023,
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