VIDEO. L'appel de SOS Méditerrané pour sauver les migrants.

par Ouest France - Catalogue de secours

L’Ocean Viking, le navire, affrété par SOS Méditerranée, fait une pause à Marseille (Bouches-du-Rhône) depuis mercredi, le temps de quelques travaux à bord. L’occasion pour l’association d’alerter sur son action de plus en plus complexe en mer. Un anniversaire marquant, très émouvant. Le mardi 3 octobre, l’association humanitaire SOS Méditerranée commémorera les dix ans du drame de Lampedusa (Italie). Une embarcation de 500 migrants, venus d’Afrique, y avait fait naufrage. Bilan : 366 morts. Soit la deuxième plus grande tragédie en Méditerranée depuis le début du XXIe siècle. Ce 3 octobre, l’Ocean Viking sera à une semaine de la reprise de ses opérations de sauvetage. Ce navire, affrété par SOS Méditerranée, fait une pause à Marseille (Bouches-du-Rhône) depuis mercredi, le temps de quelques travaux à bord. L’occasion pour l’association d’alerter sur son action de plus en plus complexe, au moment où le pape va exhorter les Européens a davantage d’humanité à l’égard des migrants. « Les tentatives de traversées se multiplient ces derniers mois au départ de la Tunisie et de la Libye, en Méditerranée centrale. Et la mortalité n’a jamais été aussi forte depuis 2017 : 2 079 décès à ce jour en 2023, contre 1 417 l’an dernier. Mais ce ne sont que les morts décomptés. Les noyades sont bien plus nombreuses », déplore Sophie Beau. « Soudés à la va-vite » La directrice de SOS Méditerranée France est révoltée. Une colère rendue encore plus vive par les nombreuses entraves physiques et administratives déployées par les garde-côtes libyens – « n’hésitant pas à tirer sur nos bateaux » - et leurs homologues italiens. « Dès que nous faisons un sauvetage, ils nous obligent à débarquer les migrants », souvent dans des ports très éloignés, à quatre ou cinq heures de mer… « C’est comme si le Samu de Marseille était contraint d’acheminer un blessé à Paris ! Cela nous coûte cher en fuel et nous empêche de porter secours à d’autres naufragés pendant ce temps-là », peste Jérôme, marin sur l’Ocean Viking, regorgeant de récits de sauvetages. « Bien des rafiots qu’utilisent les migrants sont soudés à la va-vite. Ce sont des baignoires mal construites, dans lesquelles se mélangent l’eau de mer et l’essence, ce qui brûle la peau des passagers. »

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