VIDÉO. L'Amazonie brésilienne brûle à la « nouvelle frontière de la déforestation »
par Ouest France - La sélection de la rédaction
« Cette année a connu le plus grand nombre de déforestations et d'alertes de ces quinze dernières années », déclare Romulo Batista, porte-parole de Greenpeace au Brésil. La région de Porto Velho, dans le centre du Brésil, appelée « nouvelle frontière de la déforestation » par les écologistes, continue de brûler après que l'Amazonie brésilienne a enregistré le pire mois d'août pour les incendies depuis 12 ans. La zone la plus critique est plus précisément située à la jonction de trois États septentrionaux, l'Amazonas, l'Acre et Rondonia, sur une partie de leurs territoires respectifs. Une région presque aussi grande que l'Espagne, connue sous le nom d'Amacro, un acronyme de ces trois États frontaliers, dont les autorités ont lancé l'an dernier un projet controversé de « zone de développement durable », avec le soutien du gouvernement fédéral du président Jair Bolsonaro. Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, la déforestation moyenne annuelle en Amazonie brésilienne a augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente. Il balaie les critiques en arguant que le Brésil « préserve beaucoup mieux ses forêts que l'Europe », en référence notamment aux incendies qui ont ravagé la France et l'Espagne cet été. Pour les habitants de Porto Velho, capitale de l'Etat de Rondonia, ce mois d'août a été particulièrement difficile. « J'ai l'impression qu'il y a eu trois fois plus de fumée que l'an dernier. C'est nocif, surtout pour les enfants qui ont des problèmes respiratoires », déplore Francisco Alan Ferreira da Silva, chauffeur de 33 ans. « C'est horrible, le matin il y a un énorme brouillard, le soleil est tout rouge et il fait très chaud. Et quand on ouvre la fenêtre, on peut voir des particules de cendres entrer dans la pièce », renchérit Joyce Milena, assistante administrative de 24 ans.
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