À 26 ans, la journaliste Nesrine Slaoui signe son premier roman, «Illégitimes». Elle y raconte comment, depuis sa cité d’Apt, petite ville du Vaucluse, elle a réussi à intégrer les grandes écoles puis les rédactions parisiennes pour lesquelles elle pige aujourd'hui.
Fille d'immigrés ouvriers marocains, elle n'a pas le profil attendu pour ce parcours. «Je suis un bug dans la matrice», revendique-t-elle. «J'utilise ce terme parce que sociologiquement, ce n'était pas ce qui m'était destiné.» Un fossé que Nesrine Slaoui mesure lorsque ses camarades la réduisent à des stéréotypes ou quand elle comprend que sa culture n'est pas celle qui est valorisée. Rencontre.
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