VIDÉO. "Je suis le maréchal-ferrant du Prytanée de La Flèche"
par Le Maine Libre
Le Prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe) possède une écurie et dispose de son propre maréchal-ferrant ainsi que d’une bourrelière. Ces artisans nous partagent leur savoir-faire. Des coups de marteau résonnent dans la cour de l’écurie, au quartier Henri-IV du Prytanée de La Flèche. Le caporal Théo, maréchal-ferrant de l’établissement, bat un fer à cheval rouge à peine sorti de la forge.De l’autre côté de l’enclume, les outils s’alignent contre un mur près d’un bac rempli d’une eau sombre où l’artisan plonge le fer pour le refroidir. Il utilise la plupart du temps des fers déjà fabriqués, mais il lui arrive d’en forger lui-même.Au fronton d’une porte, le nom de Saint-Eloi, patron des maréchaux-ferrants, surplombe la salle.L’artisan sort de l’atelier pour rejoindre Furious. Contre toute apparence, ce cheval, le plus grand parmi les 35 de l’écurie, est l’un des plus dociles. Son sabot est encore chaud : le caporal lui a appliqué le fer chaud afin de marquer la forme sur l’ongle, dégageant une fumée odorante imprégnant tout ce qui environne.Le bon geste suppose de l’expérienceAu sol, le nettoyage du pied a laissé des traces de fumier et des copeaux du sabot limé. Le maréchal-ferrant fixe à présent des clous à travers le fer par des coups de marteau bien ajustés.Il faut ensuite vérifier la démarche du cheval. «Après le ferrage, il faut vérifier si sa façon de marcher a changé quand il se dirige vers son box.» Le caporal change la ferrure de chaque cheval toutes les cinq à six semaines, quand il n’est pas occupé à d’autres soins ou à l’entretien des écuries.Le bon geste suppose de l’expérience. Le caporal Théo exerce depuis son quinzième printemps, il y a déjà onze ans. «J’étais passionné par les chevaux et le côté rustique convenait à ma personnalité.»«Le côté militaire m’apporte beaucoup»Il rejoint l’armée fin 2018, en rencontrant le commandant Sébastien alors en poste à Saumur et actuel responsable de la section équestre du Prytanée. «Le côté militaire m’apporte beaucoup. J’ai un cadre, un véritable encadrement au quotidien qui m’aide à bien évoluer dans la vie.»Au-dehors, des chevaux se dirigent au pas vers le manège à travers la cour, surmontés par des lycéens encore débutants. Dans le bâtiment opposé, l’atelier de la bourrelière est attenant à la sellerie. Sandrine est la seule civile parmi les huit employés de l’écurie. Elle répare des filets, re
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