VIDÉO. « Je fais de la pole dance avec mes tripes » : Emma est enseignante au Flow Studio de Lannion
par Ouest France
Parfois décriée ou cantonnée à son aspect sexy, la pole dance subit encore de nombreux clichés. Enseignante au Flow Studio de Lannion (Côtes-d’Armor), Emma Péré réalise après son cours une démonstration d'une chorégraphie mêlant sport, grâce et art. Lumières tamisées, lierres grimpants sur les piliers et des rires. Presque tous les jours de la semaine, le Flow studio de Clara Pauchet accueille des cours de pole dance pour tous niveaux. Emma Péré, 21 ans, est l'une des enseignantes. Ses mouvements sont aériens, fluides. « Les gens doivent penser que c’est facile. » Alors que la pole dance ne l’est absolument pas. Les muscles sont contractés en permanence, les épaules découvrent des mouvements inédits pour le corps, de petits hématomes - cadeau de la barre - fleurissent sur les jambes des débutantes. Un vent de libertéPourtant, même si la pole dance se démocratise, certains gardent encore une vision vulgaire de la discipline. « Il y a ce mythe de la pole et des filles sexy. » Un cliché qui découle directement des racines de ce sport : le monde du strip-tease. Un univers encore parfois tabou et mal compris. « Il y a des remarques à l’extérieur, ça vient surtout des générations de nos parents et grands-parents. » Emma est fière de cette origine. « Celles qui utilisaient les barres pour faire du strip-tease étaient des filles qui n’avaient pas d’argent et qui se déchaînaient pour gagner leur vie. Elles s’en foutaient du regard des autres. » Une valeur que garde encore aujourd’hui Flow Studio. C’est ce qui séduit Mathilde, pratiquante de la pole dance depuis un mois : « C’est un endroit sans regard malveillant, une safe place (lieu sécurisé). Ici, on n’est pas objectivées. En fait, la pole dance, c’est un sport féministe. »
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