VIDÉO. « J'ai traversé l'enfer » : le premier témoignage d'une ancienne otage du Hamas et de sa fille
par Ouest France - La sélection de la rédaction
« J'ai traversé l'enfer, je ne pensais ou ne savais pas que je me retrouverais dans cette situation ». Yocheved Lifschitz, 85 ans a témoigné devant les journalistes, ce mardi 24 octobre, pour raconter son enlèvement et sa captivité. « Ils se sont déchaînés sur notre kibboutz, m'ont kidnappée, m'ont allongé sur une moto sur le côté et m'ont emmené en volant à travers les champs labourés jusqu'à Khirbet Khazar. Des hordes ont envahi nos maisons, battu des gens, certains, comme moi, ont été kidnappés. Ils n'ont fait aucune distinction entre les vieux et les jeunes. J'étais allongée sur la moto, mon corps d'un côté et mes jambes de l'autre et les jeunes Palestiniens m'ont battue en chemin, ils ne m'ont pas cassé les côtes mais m'ont fait très mal et j'ai eu du mal à respirer » a-t-elle déclaré, installée sur une chaise roulante à côté de sa fille. Une fois à Gaza, ses ravisseurs l'ont conduite dans un réseau de tunnels qu'elle a comparé à une toile d'araignée. Elle a expliqué avoir ensuite été « bien traitée », lors de sa captivité.« Ils ont pris en compte tous nos besoins, je les salue pour ça, ils étaient très courtois. Ils s'assuraient que nous étions propres, que nous mangions. Nous mangions la même chose qu'eux », a-t-elle poursuivi, précisant qu'on l'avait installée sur un matelas. « Ma mère m'a dit qu'elle était bien traitée et que les gens étaient gentils avec elle. Nous ne savons pas ce qu'il en est des quelque cent soixante-quinze autres prisonniers. Nous ne pouvons pas en déduire qu'ils sont eux aussi en bonne condition », a ajouté sa fille, Sharone Lifschitz lors de la conférence de presse.Yocheved Lifshitz, a été libérée, ce lundi 23 octobre, avec Nourit Kuper, 79 ans, également originaire du kibboutz Nir Oz. La branche armée du Hamas a annoncé les avoir relâché pour des raisons humanitaires dans le cadre d'une médiation conjointe menée par le Qatar et l'Egypte, une information confirmée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a dit les avoir transportées hors de Gaza. Cependant, leurs époux sont toujours détenus parmi les quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux enlevés le 7 octobre dernier.« C'est merveilleux, mais nous sommes de tout cœur avec les plus de 200 otages qui se trouvent toujours sur place », a ajouté Sharone Lifschitz.
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