VIDÉO. Irak : une énième tempête de sable paralyse le pays
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Aéroports et administrations publiques fermés, examens suspendus dans les écoles et dans les universités: à leur réveil le lundi 16 mai 2022, les Irakiens ont retrouvé le désormais familier halo orangé provoqué par une nouvelle tempête de sable, dans un pays où ces phénomènes climatiques ne font qu'empirer. Depuis la mi-avril, l'Irak a connu en quelques semaines seulement pas moins de huit tempêtes. Le dernier épisode du genre, le 5 mai, avait entraîné des troubles respiratoires chez une partie de la population, causant un décès et obligeant plus de 5 000 personnes à se rendre dans les hôpitaux pour recevoir des soins.Un pays paralysé par le nuage de sableTôt, lundi matin, les toits de la ville, les voitures garées dans les rues et jusqu'aux meubles dans les maisons étaient recouverts d'une couche de sable jaune très fin. L'épais nuage de poussière empêchait les riverains de voir les immeubles situés à quelques mètres de distance seulement. En raison « d'une visibilité de 300 mètres », l'administration de l'aéroport de Bagdad a annoncé « la fermeture de l'espace aérien et l'interruption du trafic à l'aéroport » pour toute la journée, selon l'agence de presse officielle INA. L'aéroport de Najaf, ville sainte chiite du sud, et celui de Souleimaniya, au Kurdistan autonome dans le Nord, ont également fermé pour la journée, selon la même source. Au moins sept provinces sur les 18 que compte le pays ont annoncé la fermeture des administrations publiques, à l'exception des départements de Santé, notamment la capitale Bagdad. Toutes les écoles du pays seront fermées et les examens reportés à mardi, a annoncé le ministère de l'Éducation. Les examens universitaires ont aussi été reportés.Des tempêtes qui vont se répéterLa tempête va progressivement se dissiper à partir de lundi soir, selon les services météorologiques.Les autorités présentent l'Irak comme un des cinq pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique et à la désertification. Durant les deux prochaines décennies, l'Irak devrait connaître « 272 jours de poussière » par an et en 2050, le seuil des 300 jours sera atteint, selon un responsable du ministère de l'Environnement. Parmi les mesures préconisées pour lutter contre ce phénomène, les autorités citent « la création de forêts qui font office de brise-vent ».
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