VIDÉO. Inquiets du risque nucléaire, certains se précipitent vers les comprimés d'iode
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Dans un contexte de tensions entre la Russie et l'Ukraine, certains sont inquiets du risque nucléaire. C'est encore plus le cas en Belgique, qui possède un parc de centrales nucléaires vieillissant. Le gouvernement distribue gratuitement des pilules d'iode à prendre en cas d'incident.« La situation actuelle ne nécessite aucunement la prise de ces comprimés ou de s'en procurer rapidement », a cependant souligné l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), dans un communiqué. « Cela tracasse pas mal de monde », témoigne Didier Ronsyn, gérant d'une pharmacie à Bruxelles. Dans son établissement, une dizaine de personne se présentent chaque jour pour récupérer des pastilles d'iode. Les comprimés sont à prendre seulement en cas d'exposition à des émissions radioactives, le gouvernement ayant prévu un système d'alerte par SMS.« J'ai lu dans le journal que les gens voulaient stocker des pastilles d'iode, c'est pour ça que je suis venu. On ne sait pas comment cette crise va évoluer », a expliqué Georgios Procodius, 45 ans, disant vouloir se protéger « en cas d'attaque nucléaire ». Mais il a renoncé après les conseils de la pharmacienne : au-delà de 40 ans, la prise d'iode présente en effet plus de risques que de bénéfices. De nombreux Belges craignent que leur pays soit une cible potentielle de la Russie au motif qu'il abrite le siège des institutions européennes et de l'Otan. Jeudi 3 mars, les officines ont écoulé plus de 56 000 boîtes de dix pastilles d'iode, a indiqué le porte-parole de l'Association pharmaceutique belge (APB). Avant le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine, les ventes étaient proches de zéro. Elles ont bondi à 1 000 boites au premier jour de l'opération militaire le 24 février et ne cessent d'augmenter depuis.
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