VIDÉO. Incendies : quel avenir pour la faune et la flore dans les monts d'Arrée ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Moins d'une semaine après les incendies qui ont ravagé plus de 1 700 hectares dans les monts d'Arrée, les équipes du Parc naturel régional d'Armorique (PNRA), en charge de la gestion du parc, ont effectué les premières constatations. « On avait vraiment le cortège typique des landes, avec la molinie, la bruyère et l'ajonc », explique Yves-Marie Le Guen, coordinateur au PNRA. « Maintenant, au sol, on retrouve les vestiges, principalement des ajoncs. Au pied, on devine la bruyère calcinée », poursuit-il.Voir aussi : VIDÉO. Incendies : après le passage des flammes, le long travail de surveillance des sapeurs-pompiersLa faune relativement épargnéeSi des inquiétudes ont d'abord émergé, notamment à cause d'espèces d'oiseaux nichés au sol, au cœur de la lande, « on a vite été rassurés », évoque, soulagé, Yves-Marie Le Guen. En effet, « la période de reproduction débute début mars, et les jeunes commencent à pouvoir voler à partir de la fin juin, début juillet », précise-t-il. Les gestionnaires estiment les conséquences des incendies assez faibles sur trois espèces emblématiques du parc : le busard Saint-Martin, le busard cendré, et le courlis cendré. L'engoulevent d'Europe, autre espèce emblématique, soulève plus d'inquiétudes : « C'est un oiseau qui niche également au sol, cependant il est en pleine période de reproduction actuellement. [...] Il y aura un impact certain sur cet oiseau », anticipe le coordinateur.Une inquiétude pour les tourbièresSi les observations sont plutôt rassurantes pour la faune emblématique des monts d'Arrée, les équipes du PNRA sont plus inquiètes en ce qui concerne les espaces naturels, notamment les tourbières. « Sur les parties tourbeuses, plus humides, on peut parler en années je pense, avant de voir une vraie reprise et une stabilisation de la végétation », se désole le spécialiste.
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