VIDÉO. Incendies, inondations, records de température : un été 2021 placé sous le signe de l'urgence climatique
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Le changement climatique n’est plus une menace hypothétique. C’est une réalité qui se manifeste aujourd’hui sous nos yeux. L’été 2021 a été marqué par un enchaînement dramatique de catastrophes climatiques touchant l’ensemble du globe. Cette saison estivale est-elle le reflet de ce qui nous attend pour les prochaines années ?« Le monde écoute mais n'agit pas assez fort. Et en conséquence, le changement climatique est un problème qui est présent là, maintenant », s'alarme Inger Andersen, directrice du programme des Nations unies pour l'environnement. En effet, l'été 2021 a été le spectacle d'un enchaînement terrible d'événements climatiques, aux coûts humains et matériels vertigineux. On se souvient, au mois de juillet, des inondations dévastatrices en Belgique et en Allemagne, mais aussi en Chine, où les pluies diluviennes ont entraîné la mort de plus de 300 personnes. Depuis le 13 août, la Turquie fait elle aussi face à des inondations sans précédent, alors que le pays combattait au début du mois d’août de violents incendies.Un monde qui s'embraseAu début du mois de juillet, le Canada et le nord-ouest des États-Unis suffoquaient sous un dôme de chaleur. Depuis le 14 juillet, la Californie lutte contre le Dixie Fire, un brasier gigantesque qui réduit à cendre des milliers d’hectares de forêt.Les incendies embrasent la Grèce, la Sibérie, mais aussi l’Algérie, où les feux dans la région de Kabylie ont déjà causé la mort d’au moins 90 personnes. Autour de la Méditerranée, des records de chaleur ont été battus, avec 48,8 °C en Sicile et 50,3 °C en Tunisie.D’un extrême à un autre, cette série noire de catastrophes semble ne jamais prendre fin. « Les scientifiques le disent : tous ces phénomènes vont devenir plus fréquents », alerte John Sauven, directeur exécutif de Greenpeace au Royaume-Uni.Le cri d'alarme du GiecCette réalité climatique est documentée et étudiée chaque année par des milliers de scientifiques, dont les travaux sont synthétisés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Le 9 août, l’organisme de l’ONU a publié son sixième rapport d'évaluation, qui dresse un état des lieux alarmant.Le seuil de + 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle sera atteint autour de 2030, soit dix ans plus tôt que ne l'estimaient les précédentes projections. Parmi les conséquences directes de ce réchauffement, le groupe d'experts cite entre autres la montée du niveau des eaux. Des dizaines d’États insulaires risquent ainsi d’être en partie submergés dans les décennies à venir.Reste à savoir si cet avertissement sera entendu par les États, qui se réuniront à Glasgow, en Écosse, du 1er au 12 novembre 2021, lors de la 26e conférence annuelle de l'ONU sur le climat (COP26).
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