VIDÉO. Incendies : après le passage des flammes, le long travail de surveillance des sapeurs-pompiers
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Niché au sommet du mont Saint-Michel de Brasparts, (Finistère), le poste de commandement des sapeurs-pompiers surplombe un paysage de désolation. Près de 70 hommes sont toujours mobilisés, de jour comme de nuit, moins d'une semaine après les violents incendies qui ont ravagé plus de 1 700 hectares de landes dans les monts d'Arrée, entre le 18 et le 25 juillet 2022. « Au plus fort de la crise, 250 sapeurs-pompiers étaient mobilisés pour lutter contre le feu », avance Erwan Queau, commandant au SDIS, le service départemental d'incendie et de secours, dans le Finistère. Depuis lundi 25 juillet, même si les incendies ont été maîtrisés et qu'il n'y a plus de flammes, les sapeurs-pompiers maintiennent leur vigilance sur les deux zones sinistrées, sur les communes de Brasparts et de Brennilis.Des fumerolles encore actives« Toutes ces petites fumées que vous voyez, c'est ce qu'on appelle des fumerolles », explique le commandant en pointant du doigt l'horizon. « Ce sont des points chauds qu'il faut aller traiter un par un. » Les plus préoccupants sont ceux situés en lisière, à l'interface entre la zone brûlée et celle non brûlée. Les véhicules spécifiquement dédiés à la lutte contre les feux de forêt ne peuvent pas toujours accéder au cœur du chantier, c'est-à-dire la zone de travail des pompiers. Dans ce cas, « il faut y aller à pied », précise le commandant Erwan Queau. Au mieux, une pompe à eau motorisée est installée au point d'eau le plus proche, permettant de fournir de l'eau en continu aux personnels. Dans d'autres cas, lorsque la zone est très difficile d'accès ou située loin d'un de ces points d'eau, « le personnel porte des poches à eau sur le dos. [...] C'est vraiment un travail de longue haleine, très fatiguant pour les hommes », ajoute-t-il.Lire aussi : Pompiers, gendarmes, agriculteurs… Les héros des monts d’Arrée ont reçu un vibrant hommage Une lente progression dans les tourbièresLa principale difficulté pour les sapeurs-pompiers, c'est leur progression au milieu des tourbières, cette zone humide colonisée par la végétation et saturée en eau, caractéristique des monts d 'Arrée. « On a affaire à un feu couvant qui part dans le sol, qui est difficilement détectable, et qui peut se propager dans le sol. C'est une matière qui, quand on la fait sécher, est combustible », averti le commandant du SDIS 29. « Les tourbières dégagent aussi des gaz inflammables comme du méthane, c'est pour cela que c'est compliqué pour nous. » Les hommes du feu vont maintenir leur surveillance « au moins jusqu'à la fin de la semaine », prévient Erwan Queau qui espère que les conditions météorologiques restent en leur faveur. « Quand on prononcera la formule « feu éteint », c'est qu'on sera sûr qu'il n'y a plus de risque de reprise. » Pour le moment, on n'en est pas là.
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