VIDÉO. Ils sont taxidermistes, un métier en voie de disparition
par Ouest France
Dans l'entreprise de taxidermie Viel-Martin, située à Tourouvre-au-Perche (Orne), Michaël Viel et Isa-line Martin travaillent chaque jour sur des peaux d’animaux morts. Bien qu'ils côtoient le macabre au quotidien, ils apprécient leur métier pour son côté artisanal. Mais ces deux artisans craignent que leur métier se perde, faute à la demande décroissante de clients, principalement chasseurs. Plusieurs étapes sont requises, dont le dépeçage, le tannage de peau – qui consiste à rendre souple la peau asséchée –, la création de moules en polyuréthanes et le collage de la peau. Viennent ensuite les finitions, avec de légères peintures et brossage des poils. « Ce n'est plus à la mode » C'est un travail qui requiert patience et passion. Mais surtout, c'est un métier en crise. « Je dirais qu’il n’y a même pas une centaine de taxidermistes en France. Et seulement une dizaine à en vivre exclusivement, regrette Michaël Viel, collant un faux œil sur un cerf en polyuréthane. Ce n’est plus à la mode d’avoir un trophée de chasse chez soi. Et puis cela coûte assez cher. » Lire aussi : « Plus à la mode » : en Normandie, ils font partie des derniers taxidermistes à vivre de leur métier Pour une tête de chevreuil, il faudra sortir de sa poche près de 400 €. Pour les plus grosses bêtes, comme les crocodiles, comptez environ 1 000 € le mètre. Repenser son métier Pour garantir la survie de l’atelier Viel Martin, les deux artisans ont d’autres flèches à leur arc. La naturalisation d’animaux de façon synthétique est par exemple en réflexion pour les années à venir. « On ne travaillera plus sur des animaux morts mais la technique restera la même. »
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