VIDÉO. Ils font pousser 500 kg de champignons par mois en plein centre de Rennes
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Simon Goueillain et Matthieu Usunier sont myciculteurs, à Rennes, ou champiculteurs comme ils préfèrent le dire. Leurs deux fermes ne ressemblent pas aux fermes traditionnelles car elles se développent au cœur de la ville, dans des bâtiments inexploités auxquels ils redonnent vie. « On est un peu des gestionnaires de moisissures, résumé Simon Gouellain, myciculteur à l'origine du projet « Champipote » qu'il a installé sur le campus « The Land » à Rennes. Les champignons poussent tout le temps et partout mais nous ce qu'on veut c'est faire pousser le nôtre. » Pour « larder » - semer dans le langage champignon - il s'équipe d'une blouse, d'un masque et de gants. « C'est l'étape la plus technique. Il ne faut pas mettre notre mycélium en contact avec d'autres compétiteurs qui pourraient prendre sa place ». C'est peu être la plus physique aussi. Simon écrase, porte et transvase les sacs, 65 au total aujourd'hui. Après quelques semaines passées dans la salle de croissance, les champignons sont prêts à pousser. Ils sont emmenés à Betton dans un hangar, réaménagé en ferme low-cost par les myciculteurs. « On aime bien tout faire nous-mêmes », explique Simon. Dans la salle de floraison, Matthieu Usunier, co-dirigeant de Champipote, observe les futures récoltes en chantant. « Pour le moment, on est à 500 kg par mois et on aimerait atteindre la tonne à la fin de l'année pour être à l'équilibre et se verser un salaire ». Pour le moment, les champignons sont vendus à des restaurateurs rennais, des associations et sur certains marchés de la ville. Les deux myciculteurs cherchent aussi en permanence de nouveaux locaux à investir au cœur de la ville pour ouvrir de nouvelles fermes « avec l'objectif de diffuser et partager de la connaissance, augmenter le niveau de lien social et l'accessibilité des bons produits », précise Matthieu. C'est important pour eux.
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