VIDÉO. Guerre Israël-Hamas : l'ambassadeur israélien à l'Onu accroche l'étoile jaune sur sa poitrine

par Ouest France - La sélection de la rédaction

« Certains d'entre vous n'ont rien appris ces 80 dernières années. Certains d'entre vous ont oublié pourquoi cette organisation a été créée », a-t-il lancé, dénonçant le « silence » du Conseil de sécurité sur l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien menée le 7 octobre 2023 contre Israël. Le Conseil, profondément divisé, n'a adopté aucune résolution sur la guerre entre Israël et le Hamas. « Comme mes grands-parents, et les grands-parents de millions de juifs, à partir d'aujourd'hui, mon équipe et moi porterons des étoiles jaunes », a-t-il ajouté en se levant pour accrocher à son costume une étoile jaune frappée des mots « Never again »(plus jamais ça), en référence à l'étoile dont le port était imposé aux Juifs par les nazis.« Nous porterons cette étoile jusqu'à ce que vous vous réveilliez et condamniez les atrocités du Hamas. »Dani Dayan, le président de Yad Vashem, le mémorial israélien de la Shoah à Jérusalem, a vivement critiqué la démarche. « Nous étions désolés de voir les membres de la délégation israélienne à l'Onu porter une étoile jaune. Cet acte déshonore les victimes de l’Holocauste ainsi que l’État d’Israël », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). « L’étoile jaune symbolise l’impuissance du peuple juif et sa dépendance envers les autres. Nous avons désormais un État indépendant et une armée forte. Nous sommes maîtres de notre propre destin. Aujourd’hui, nous accrocherons à notre boutonnière un drapeau bleu et blanc, pas une étoile jaune », a-t-il ajouté.Un Conseil diviséLe Conseil de sécurité de l'Onu a exposé ses profondes divisions sur la guerre, rejetant quatre projets de résolutions. Certains textes ont été bloqués notamment par les États-Unis, alliés d'Israël, parce qu'ils ne mentionnaient pas le droit d'Israël à se défendre. Un autre présenté par les Américains a été bloqué par la Russie et la Chine notamment parce qu'il ne réclamait pas clairement un cessez-le-feu. Face à cette impasse, l'Assemblée générale a pris le relais en adoptant vendredi à une large majorité une résolution non contraignante demandant une « trêve humanitaire immédiate », mais ne mentionnant pas le Hamas.Lors du Conseil de sécurité de lundi, plusieurs intervenants, tout en dénonçant les attaques du Hamas, ont souligné le prix payé par les habitants de la bande de Gaza. « Le siège actuel imposé à Gaza est une punition collective », a notamment dénoncé Philippe Lazzarini, chef de l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

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