VIDÉO. Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine exige le paiement de gaz russe en roubles aux pays « inamicaux »
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Vladimir Poutine a annoncé, jeudi 31 mars 2022, que les acheteurs de gaz russe de pays « inamicaux » devront, à partir de vendredi 1er avril 2022, payer en roubles depuis des comptes en Russie sous peine d'être privés d'approvisionnements, mesure touchant surtout l'Union européenne. Vladimir Poutine a ajouté qu'en cas de refus, « les contrats en cours seront arrêtés ». Vladimir Poutine a insisté sur le fait que le paiement en roubles n'aurait aucun effet sur les volumes ou les prix, alors que ceux-ci sont formulés dans la plupart des contrats en devises étrangères. De facto, les consommateurs de gaz russe devront effectuer une opération de change en Russie.Le président russe a rappelé que cette mesure était une réponse au gel de quelque 300 milliards de dollars des réserves en devises dont la Russie disposait à l'étranger, une sanction décidée par les Occidentaux en représailles à l'offensive russe en Ukraine. La décision de passer à une facturation en roubles doit aussi permettre à la Russie de soutenir sa monnaie nationale, chahutée par les sanctions, mais la privera d'une source de devises.La France dans les pays « inamicaux »Moscou avait publié début mars une liste de pays « inamicaux » qui comprend notamment les États-Unis, les membres de l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, Taïwan, la Corée du Sud, la Norvège et l'Australie. Les États de l'UE sont les principaux consommateurs de gaz russe.L'Allemagne et la France se « préparent » donc à un potentiel arrêt des importations de gaz russe. Les gouvernements des deux pays ont également réitéré leur opposition à tout paiement en roubles des livraisons. « Les contrats prévoient une monnaie dans laquelle ils sont exécutés et donc les contrats doivent être exécutés dans la monnaie prévue », a déclaré le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse avec le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck. « Les contrats sont les contrats », a-t-il ajouté.
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