VIDÉO. Guerre en Ukraine : la députée Aude Amadou évoque le périlleux périple des réfugiés jusqu’à Nantes

par Presse Océan

35 bénévoles nantais sont partis pour Varsovie, en Pologne, avec quinze minibus. Ils ont secouru 135 personnes. Le récit des réfugiés est glaçant.« Après cinq jours passés au sous-sol, nous sommes partis pour nulle part… »​. Elena est l’une des 135 réfugiés secourus par les 35 bénévoles partis le jeudi 10 mars de Rezé, avec quinze minibus de la société orvaltaise Titi Floris. Elena s’est arrêtée à Paris, avec sa sœur et ses enfants de 3 et 4 ans.Le premier convoi à rejoindre Rezé est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche, à 2 h 20 du matin. Sur le parking de l’hôtel Akena, Nathalie et son fils Nikita, sa mère Olga, descendent du minibus. Leur chien « Marcel » tire sur sa laisse. Les visages sont marqués. « Nous ne voulions pas nous enfuir »​, souligne Nathalie. Ils habitaient Jytomyr, à l’ouest de Kiev. « Nous avons eu très peur. Le son de la sirène a failli ne pas s’arrêter, nous étions tout le temps à l’abri »​, explique-t-elle en présentant un message traduit en français sur son smartphone.« Des moments horribles »« Mon père, mon mari et mes deux chats sont restés à la maison »​, poursuit Nathalie. Réfugiée à Varsovie, en Pologne, elle a été orientée par les humanitaires vers le convoi de Titi Floris. Elle ne connaît rien de Nantes. Ce dimanche, Nathalie, Nikita, Olga et « Marcel » ont été pris en charge par la municipalité de Brains. Une autre famille a été accueillie à Saint-Léger-les-Vignes. Une troisième sera installée à Pont-Saint-Martin.La fin d’un périlleux voyage de plus de 2 600 kilomètres depuis l’Ukraine en guerre. « Nous avons vécu des moments horribles, témoigne une autre réfugiée dans un message transmis par Boris Couilleau, le patron de Titi Floris. ​Je n’oublierai jamais le son des bombes. C’est comme si j’assistais à un film d’horreur. Après un très long et dur chemin qui a duré trois jours, la police a arrêté mon mari en traversant les frontières polonaises le samedi 5 mars. Je ne sais pas où il est. Je me retrouve seule dans un nouveau pays et responsable de ma petite fille âgée de 2 mois. Heureusement, il y a ma sœur et mon beau-frère qui m’accompagnent. Je ne sais pas ce que la vie me cache, mais j’espère que ça ne sera pas pire que ça… »Au cœur de la nuit rezéenne, Nathalie tire sa valise vers une chambre d’hôtel. Elle maîtrise un peu d’anglais : « Ici, on se sent en sécurité »​.« Un peu vidés »« Il n’a pas été simple de les décider à venir à Nantes, confie la députée du Sud Loire, Aude Amadou (LREM), qui a accompagné le convoi et assuré le lien avec l’ambassade à Varsovie. ​Les réfugiés préfèrent rester en Pologne, voire en Allemagne. Ils espèrent retourner assez vite dans leur pays et ne veulent pas trop s’en éloigner. »« Nous sommes un peu vidés, soufflent aussi Gaëtan Gaudin et Julie Hallier, qui ont conduit les minibus jusqu’à Rezé. ​Nous avons discuté un peu avec les réfugiés, en utilisant les traducteurs des smartphones. Ils essaient de se projeter un peu et nous posaient des questions : vont-ils pouvoir travailler ? Les enfants pourront-ils aller à l’école ? » ​Le dernier convoi, cinq minibus, devait arriver ce dimanche soir à 23 h, à la gare de Nantes.

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