Une centaine de personnes ont été évacuées, samedi 30 avril et dimanche 1er mai 2022, de l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol, ville portuaire stratégique du sud du Donbass. Elles sont arrivées à Zaporijjia, une ville située à quelque 200 km au nord-ouest. Plusieurs habitants racontent le calvaire qu'ils ont vécu : « Ils ont commencé par les parcs pour enfants, ils en ont détruit un qui était près de notre maison. Ils ont ensuite détruit l'école. Puis ils ont détruit le lycée », énumère Valentina Portyanchenko, 75 ans, évacuée de Marioupol. « Et ensuite ils ont commencé à nous tuer », ajoute, en pleurs, la vieille dame. Natalia et sa famille attendent sur un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés : « C'était dur. Mais les enfants comprennent, ils ont vu tout ça à la télé. Les plus jeunes non, mais les plus vieux, ils comprennent. »Lire aussi : REPORTAGE. Guerre en Ukraine : à Marioupol, « on ne vit pas, on survit »C'est la première fois en deux mois de siège et de bombardements de la ville, que les évacuations ont permis à « plus de 100 civils » terrés dans les caves de l'aciérie, selon le président Zelensky, de sortir de là. La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, avait cependant rappelé que « des centaines de civils » restaient « bloqués à Azovstal ». Les Ukrainiens estiment qu'au moins 20 000 personnes ont trouvé la mort à Marioupol depuis le début du siège russe début mars.
Vidéo suivante dans 5 secondes
