VIDÉO. Guerre en Ukraine : face aux sanctions contre la Russie, la ville-usine de Lada au bord du gouffre

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Conséquence des sanctions économiques contre la Russie en raison de l’invasion de l’Ukraine, l’usine automobile Avtovaz, premier constructeur du pays, ne reçoit plus de composants ni de pièces détachées. Au chômage technique, le personnel redoute l’avenir. Togliatti, ville « mono-industrielle », ne fait qu’un avec la gigantesque usine de voitures. Cette cité a connu la gloire à l’époque soviétique, le chaos des années 1990, puis une renaissance dans les années 2010 avec Renault. Le groupe français avait fait entrer l’obsolète usine soviétique dans la modernité grâce à des milliards d’euros d’investissements. Mais en passant aussi par les coupes d’effectifs.« Pour Togliatti, l’usine, c’est tout. Toute la ville a été construite autour » à l’époque soviétique, raconte Irina Mialkina, 33 ans, qui travaille dans un entrepôt de pièces détachées depuis onze ans. La construction de l’usine a commencé en 1966 avec le concours de Fiat dans cette ville nommée d’après le communiste italien Palmiro Togliatti.En attendant, le salaire baisseAvec l’offensive russe en Ukraine et les sanctions économiques internationales qui ont suivi, Togliatti et ses ouvriers se préparent à de nouvelles heures sombres. « Lorsque j’ai commencé, j’étais pleine d’enthousiasme, j’espérais un bon revenu. J’espère toujours », raconte Irina, esquissant un sourire triste. Du fait des sanctions, composants et pièces détachées n’arrivent plus. Les ouvriers sont au chômage technique, payés aux deux tiers. Irina touche donc 13 000 de ses 20 000 roubles mensuels, soit moins de 140 €.  L’effondrement d’Avtovaz serait aussi celui d’un pan entier de l’histoire industrielle russe. 

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