VIDÉO. Guerre en Ukraine : des répercussions économiques à prévoir en France

par Ouest France - La sélection de la rédaction

La guerre a donc été déclarée entre l'Ukraine et la Russie ce jeudi 24 février 2022. Mais si le conflit a lieu en Europe de l'Est, des conséquences économiques sont aussi attendues chez nous, en France. « Indéniablement ce qui se passe aujourd'hui est très préoccupant à divers titres », a déclaré ce jeudi 24 février Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, le principal syndicat d'exploitants agricoles en France. Une augmentation des prix des matières premières est attendue dans les mois à venir, et notamment du blé, puisque l'Ukraine est un très gros producteur de cette céréale.Suivez notre direct sur la guerre en Ukraine ce jeudi 24 février 2022.« Pour nous agriculteurs, ça nous rappelle 2014, les sanctions contre la Russie et la riposte de Vladimir Poutine. Chez nous, déjà la nuit dernière, il y a eu une augmentation de la cotation du blé, du maïs, à + 6%. Le fait que ces deux pays soient concernés très directement va impacter le marché mondial, donc ça risque de créer des manques et donc des hausses de prix », précise Christiane Lambert. En effet, les prix des céréales ont atteint jeudi matin des niveaux inédits sur le marché européen, avec un pic pour le blé à 344 € la tonne.« Il est très probable que les prix à la pompe continuent d'augmenter »Les opérations russes en Ukraine vont avoir des conséquences immédiates sur les marchés de l'énergie, à commencer par le pétrole. « Il est très probable que les prix à la pompe continuent d'augmenter », a déclaré Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.Concrètement, l'essence devrait augmenter dès la semaine prochaine de quelques centimes en France. Vers 13 h 45, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, la référence de l'or noir en Europe, s'envolait de 7,84% à 104,43 dollars, et le baril de West Texas Intermediate grimpait de 7,31% à 98,81 dollars. Les deux références du brut n'avaient plus connu de tels sommets depuis 2014. « En cas d'interruption partielle des livraisons de pétrole russe, les autres grands pays producteurs ne pourraient compenser que dans une mesure limitée  », annonce Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

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