VIDÉO. Guerre en Ukraine : après les pourparlers, une sortie de crise est-elle possible ?

par Ouest France - La sélection de la rédaction

De nouvelles négociations russo-ukrainiennes se tenaient en Turquie mardi 29 mars 2022. Des avancées significatives ont été atteintes, même si une sortie de crise est encore lointaine, si l'on en croit les deux belligérants et les observateurs du conflit.Les Ukrainiens ont notamment présenté à l'issue des discussions leurs principales propositions en vue d'un accord de paix avec Moscou. Le pays accepterait la « neutralité et un statut non-nucléaire » c'est-à-dire de renoncer définitivement à intégrer l'Otan. En échange, Kiev exige des garanties solides de sécurité, sous la forme d'un mécanisme international de protection par des pays garants comme la France ou les États-Unis. Surtout, les deux parties ont apporté suffisamment de garanties pour assurer une rencontre qui pourrait être décisive, entre le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé Mykhaïlo Podoliak, un négociateur ukrainien.Les Russes, par la voix de leur vice-ministre de la défense, Alexandre Fomine, ont quant à eux annoncé qu'ils allaient « réduire radicalement » leurs activités militaires en direction des villes de Kiev et de Tchenihiv.Volodymyr Zelensky, s'est félicité de signaux positifs au cours de ces négociations mais a tenu à rappeler dans une adresse officielle que la situation n'était pas « devenue plus facile » et que « l'ampleur des défis » n'avait pas diminué. Le Kremlin a quant à lui déclaré mercredi 30 mars que les négociations n'avaient donné lieu à rien de « très prometteur » ni à aucune « percée ».Les États-Unis, eux, restent prudents. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a expliqué que l'armée américaine ne voyait pas les annonces russes comme « un vrai retrait » des troupes basées à Kiev, mais plutôt comme un « redéploiement » des soldats russes. Il a même prédit une « offensive majeure contre d'autres régions d'Ukraine ».Des doutes qui semblent fondés, au vu des propos tenus par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Il s'est félicité mardi 29 mars de la complétion des « tâches principales de la première étape de l'opération militaire ». Puis a indiqué vouloir désormais concentrer l'attention et les efforts de son armée « sur la réalisation de l'objectif principal : la libération du Donbass ».Cette dernière a pourtant été bombardée dans la nuit qui a suivi, selon le gouverneur de la région.

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