VIDÉO. Gel : le désarroi des producteurs de fruits, Jean Castex débloque des aides d'urgence

par Ouest France - La sélection de la rédaction

« On allait sur une belle récolte et en une heure, on passe d'une belle promesse à l'échec », résume amer Jérôme Capel, producteur de fruits dans le Tarn-et-Garonne. Alors que la douceur était revenue dans le nord après la nuit d'avril la plus froide enregistrée depuis 1947, le gel s'est attardé dans la moitié sud du pays dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 avril 2022, selon Météo France. Les températures les plus basses ont été enregistrées dans les Hautes-Alpes, où elles sont descendues jusqu'à -10,8° C. « S'il est encore trop tôt pour évaluer finement les pertes, on estime que près de 70 % de la récolte est d'ores et déjà compromise », estime la filière du pruneau d'Agen, rappelant qu'en 2021, la commercialisation avait pu se maintenir « en raison des stocks permettant de compenser en partie la perte de récolte ». En 2022, « la rupture d'approvisionnement est quasi-certaine » et c'est « toute la filière de l'amont à l'aval qui se voit à nouveau gravement impactée par un épisode qui ne devrait arriver qu'une fois tous les 30 ans », mais tend à se répéter plus souvent du fait du changement climatique. L'an dernier, après un épisode exceptionnel de gel en avril, les récoltes d'abricots, de cerises et de poires avaient été amputées de moitié par rapport à la moyenne des cinq années précédentes, selon le service statistiques du ministère de l’Agriculture. La production viticole avait aussi reculé à un « niveau historiquement bas » : -19 % sur un an et -14 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Depuis le Tarn-et-Garonne, « un des territoires les plus touchés », le Premier ministre Jean Castex a promis, mardi 5 avril, « un fonds d'aide d'urgence pour un montant de 20 millions d'euros » et l'activation du « fonds national des calamités agricoles ».

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