VIDÉO. Fruits, légumes, jouets, journaux… Est-ce la fin du plastique jetable ?

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Pommes, bananes ou encore kiwis... Depuis le 1er janvier 2022, ces fruits et plusieurs autres aliments doivent désormais être vendus sans emballage plastique. Après la fin des pailles et des couverts en plastique en juillet 2021, c’est au tour des emballages de faire leurs adieux. Ils représentent 158 millions de tonnes produites chaque année dans le monde, soit plus du tiers de tous les plastiques. La France est d’ailleurs l’un des principaux consommateurs de cette matière en Europe. On en produit chaque année 4,8 millions de tonnes. Soit 70 kg par an et par habitant.  Lire aussi : Fruits et légumes : le défi des étiquettes à composter chez soiPour lutter contre ces montagnes de déchets, le plus souvent non recyclés, la France a adopté la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) au début de l’année 2020. L’objectif est simple : zéro plastique à usage unique d’ici à 2040. Mais toutes ces interdictions signifient-elles vraiment la fin du plastique mono-usage ? Pas vraiment, selon Kako Naït Ali, ingénieure en chimie des matériaux : « Je pense qu'on aura toujours besoin de plastiques pour certains produits, notamment des produits frais. » Selon l'ingénieure également membre de l'association « Expédition 7e continent », qui étudie la présence du plastique au fond des océans, interdire les emballages plastiques ne résoudra pas le problème des emballages dans sa globalité : « Il faut poser la question de manière générale sur les emballages et pas uniquement ceux en plastique. C'est-à-dire qu'il faut faire en sorte d'amener petit à petit les consommateurs vers moins d'utilisation de produits emballés ou suremballés et essayer de généraliser tout ce qui est en vrac, etc », ajoute-t-elle.L'association Zero Waste France qui milite pour la réduction des déchets et du gaspillage est également mitigée quant à cette interdiction des emballages plastiques. « On a été très déçus », lance Alice Elfassi, juriste dans l'association. « On atterrit avec un décret d'application qui prévoit une liste d'exceptions immense et où, finalement, on a assez peu de fruits et légumes qui sont vraiment concernés en 2022. Pour les autres, il y a des reports et parfois de manière pas du tout justifiée », avance-t-elle.Terminé aussi les sachets de thé et de tisane en plastique non biodégradable, ou encore les publicités et les journaux expédiés dans un emballage plastique. La prochaine étape de la loi Agec est prévue pour 2023, avec la fin de l’impression systématique des tickets de caisse ou encore de carte bancaire.Sources :Plastics, the fact 2019 PlasticsEurope ATLAS DU PLASTIQUE 2020 / GEYER EUROSTAT

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