VIDÉO. Football : retour sur l'affaire du baiser forcé de Luis Rubiales
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Les présidents des fédérations régionales du football espagnol, convoqués par le président par intérim de la Fédération, ont demandé lundi 28 août 2023 la démission immédiate de Luis Rubiales, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle après avoir donné un baiser forcé à l'internationale Jenni Hermoso. « Après les récents événements et les comportements inacceptables qui ont gravement porté atteinte à l'image du football espagnol, les présidents demandent à Luis Rubiales de présenter immédiatement sa démission en tant que président de la RFEF », écrit la Fédération dans un communiqué.Luis Rubiales a annoncé qu'il n'entendait pas démissionner, martèle que ce baiser était « consenti ». Mais la version de l'ancien défenseur a été catégoriquement démentie par Jennifer Hermoso, dite Jenni, qui a dit s'être sentie « vulnérable et victime d'une agression (...) sans aucun consentement de ma part ». « Délit d'agression sexuelle »La pression n'a cessé de monter et s'est intensifiée ces derniers jours, depuis que Rubiales, 46 ans, a annoncé à la surprise générale, vendredi dernier, qu'il refusait de démissionner. Après la décision de la Fifa de le suspendre samedi « de toute activité liée au football au niveau national et international » pendant 90 jours, il est désormais sous le coup d'une enquête préliminaire pour agression sexuelle. La justice espagnole invite Jenni Hermoso à prendre contact « dans un délai de 15 jours » afin d'être « informée de ses droits en tant que victime » et de « déposer plainte » si elle le souhaite. Selon le parquet, une plainte de l'internationale espagnole, 33 ans, est indispensable au lancement d'éventuelles poursuites à l'encontre du président de la Fédération espagnole.« #MeToo du foot espagnol » L'affaire, déjà surnommée le « #MeToo du foot espagnol », a entraîné une vague d'indignation en Espagne mais aussi à l'étranger. Plusieurs équipes de football masculines et féminines du pays ont exhibé des banderoles ou des t-shirts avec l'inscription #SeAcabo (finissons-en) pour demander la fin de l'impunité envers les actes sexistes et les violences sexuelles, un slogan devenu viral sur les réseaux sociaux. Derrière le #ContigoJenni (avec toi Jenni), les sélections masculines et féminines norvégiennes ont été les premières à apporter conjointement leur soutien à Jenni Hermoso.Dans un pays considéré comme très avancé en matière de droits des femmes, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez est particulièrement virulent contre Luis Rubiales. « Face à un baiser non consenti », qui peut constituer une agression sexuelle selon le Code pénal espagnol, « le gouvernement a l'obligation d'agir », a estimé lundi 28 août la ministre de l’Égalité, Irene Montero.
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