VIDÉO. Football féminin : une première à Clairefontaine avec l'arrivée du bébé d'Amel Majri
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Une poussette autour des terrains de foot, les couloirs du Château remplis des rires et pleurs d'un nouveau-né, une nounou attentionnée et une maman à crampons : la Lyonnaise Amel Majri est revenue chez les Bleues avec sa petite Maryam, âgée de 9 mois. Des scènes inhabituelles, inédites même, animent le centre d'entraînement de l'équipe de France depuis lundi et le retour, après une grave blessure à un genou en octobre 2021 et un accouchement en juillet 2022, de la gauchère aux 66 sélections.Pour la première fois, en effet, une internationale française est venue à Clairefontaine avec son bébé. Et si cette présence se fait discrète aux repas, à l'entraînement, lors des briefings tactiques ou autour des activités médiatiques, Amel Majri n'est jamais très loin de sa fille durant les temps de repos. « Quand j'ai les entraînements et les moments de groupe, c'est la nounou qui s'en occupe, elle a sa chambre à côté. Et quand j'ai du temps "off", je peux profiter de ma fille », raconte la milieu de terrain. « La France est un peu en retard »Depuis plusieurs mois, la Fédération française de football (FFF) a dessiné les contours logistiques du retour de cette maman-footballeuse. Sous l'ancienne sélectionneuse Corinne Diacre, déjà très favorable au projet, la gardienne Manon Heil aurait déjà pu venir avec son bébé en février, mais elle avait préféré venir seule. Hervé Renard, nouveau sélectionneur, a proposé la même chose à Majri. Celle-ci a l'habitude de voyager avec sa fille en club et elle a également franchi le pas en sélection.Très concrètement, le dispositif prévoit qu'une nourrice accompagne la délégation française dans tous ses déplacements : de Clairefontaine au Mans en passant par Clermont-Ferrand, où les Bleues jouent vendredi, « tout est pris en charge » par la FFF, explique Amel Majri, 30 ans.« C'est indispensable de donner une structure aux joueuses qui ont des enfants en bas âge », a relevé Hervé Renard. « Cela ne nuira pas au fonctionnement du groupe et psychologiquement, cela a une importance capitale. La France est un peu en retard » , par rapport notamment à d'autres sélections comme les États-Unis ou la Suède.
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