VIDÉO. Festival de Cannes : des joies, des déceptions et un doute
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Des joies, des déceptions et un doute pour notre envoyé spécial au Festival de Cannes, Gilles Kerdreux. Des joies d’abord pour « Anatomie d’une chute », de Justine Triet, qui devient la troisième réalisatrice de l’histoire à décrocher une Palme d’or, ce samedi 27 mai 2023. Autopsie glaçante d’un couple d’artistes dysfonctionnel, ce long-métrage retrace le procès d’une autrice allemande (Sandra Hüller) accusée aux assises du meurtre de son mari, dans leur chalet des Alpes françaises. Les films vont-ils rencontrer le public?Le Prix du Jury revient à Aki Kaurismäki pour « Les feuilles mortes ». Avec son humour à froid et son style inimitable, le Finlandais décrit avec efficacité le sous-prolétariat de son pays. Le prix d’interprétation masculine est revenu à Koji Yakusho, l’un des acteurs les plus célèbres du Japon, aussi bien à l’aise dans des longs-métrages populaires que dans des films d’auteur. Dans « Perfect days » de Wim Wenders, il incarne Hirayama, un salarié des toilettes publiques de Tokyo, homme taiseux et solitaire, grand collectionneur de cassettes audio de classiques du rock. Le prix d’interprétation féminine est revenu à Merve Dizdar pour son rôle dans « Les herbes sèches » du Turc, Nuri Bilge Ceylan. Le Grand Prix au réalisateur Britannique, Jonathan Glazer pour « The Zone of Interest ».Une déception tout de même pour « The Old Oak » de Ken Loach, sur un village face à l'arrivée de réfugiés syriens, qui n’a pas été récompensé. Enfin, un doute : est-ce que certains films du palmarès, en étant « exigeants », vont rencontrer le grand public en salles ?
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