VIDÉO. Face au manque d'eau, le Roussillon doit s'adapter au climat qui change
par Ouest France
Une sècheresse historique sévit depuis deux ans dans les Pyrénées- Orientales. Au point d'assécher le cours de l'Agly. Tourisme, agriculture, pêche... Face au manque d'eau, le Roussillon cherche à s'adapter. Dans la région viticole, certains parient sur la culture d'essences adaptées à la raréfaction des précipitations, telles que les pistachiers. Plus une goutte d'eau dans le lit de l'Agly. Le manque d'eau s'éternise et les mesures de restriction s'enchaînent... La sécheresse inédite sévissant dans les Pyrénées-Orientales interroge le modèle du partage de l’eau. « On a le climat de Casablanca. En une année, il est tombé à peine plus d’eau qu’au Maroc », soupire Benjamin Domenech, secrétaire général de la fédération de pêche.Dans ce contexte de crise, la métropole de Perpignan investit vingt millions d’euros pour forer en profondeur le sous-sol en quête d'un million de mètres cubes supplémentaires d’ici à 2027. La sécheresse, qui a fait chuter de 35 % les réservations touristiques dans les hôtels en 2023, interroge le modèle du partage de l’eau. « Tirer les leçons »Dans l'hôtellerie, sur les sommets enseignés du domaine skiable de Font-Romeu, dans le vignoble, les initiatives fleurissent pour faire face à ce climat qui change. À Maury, Alexandre Villea, vigneron, adjoint au maire de la commune, a planté 45 pistachiers sur une friche de 2 000 m2. En altitude, la neige de culture a sauvé la saison des sports d'hiver. Sur la côte, l'hôtellerie fait la chasse au gaspillage. « Le Roussillon est aux avant-postes. Ce qu’on vit ici, avec le réchauffement climatique, tout le pourtour méditerranéen, de plus en plus peuplé, y sera confronté. Il faut en tirer les leçons. Apprendre à moins prélever », souligne Benjamin Domenech.
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