VIDÉO. Espace : échec du premier vol commercial de la fusée Vega-C

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Le premier vol commercial de la nouvelle fusée Vega-C s'est soldé, mardi 20 décembre 2022, par un échec, peu après son lancement depuis Kourou. Une mission perduePeu après son décollage, la trajectoire du lanceur a dévié de celle programmée, puis les télémesures ont cessé d’arriver à la salle de contrôle du Centre spatial de Kourou, en Guyane française. Lancée au-dessus de l'océan Atlantique, la fusée venait de dépasser les 100 kilomètres d'altitude et se trouvait alors à un peu plus de 900 kilomètres au nord de Kourou. Il n'était pas précisé dans l'immédiat si le dispositif de destruction de la fusée a été activé ou si elle s'est abîmée en mer.« La mission est perdue », a déploré Stéphane Israël, le président d'Arianespace, société chargée de l'exploitation et de la commercialisation des lanceurs européens. « Environ 2 minutes et 27 secondes après le décollage, une anomalie s'est produite sur le Zefiro 40 », le deuxième étage du lanceur, « mettant ainsi fin à la mission Vega-C ».Vega-C devait placer en orbite deux satellites d'observation de la Terre d'Airbus, Pléiades Neo 5 et 6, permettant d'imager n'importe quel point du globe plusieurs fois par jour avec une résolution de 30 cm.Un coup d'arrêtCet échec est un nouveau mauvais coup porté à la filière spatiale européenne. Déjà victimes des retards du lanceur d'Ariane 6 et de l'impossibilité de recourir à la fusée russe Soyouz depuis l'invasion de l'Ukraine, les Européens se retrouvent à court terme sans solution pour lancer leurs satellites, Vega-C risquant d'être clouée au sol le temps de comprendre les causes de l'échec.Si la multiplication du nombre de lancements spatiaux ces dernières années, sous l'impulsion notamment de l'américain SpaceX, a tendance à banaliser l'exercice, l'échec européen rappelle la complexité de cette entreprise.

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