VIDÉO. Équitation : objectif Jeux Olympiques de Paris pour Thomas Carlile
par Le Maine Libre
Il vise l’or. Le cavalier Thomas Carlile se prépare aux Jeux olympiques de Paris depuis son écurie, à Savigné-sous-le-Lude (Sarthe). Les épreuves sont prévues du 26 juillet au 11 août 2024.Il espère être sélectionné, un mois avant. Sa discipline est le concours complet. Il devra passer trois épreuves : le dressage consiste à faire exécuter des figures par son cheval. Le cross-country est un parcours à travers la campagne avec des obstacles fixes, dans un temps imparti : l’objectif est de mesurer le courage, la franchise, l’endurance et la vitesse du cheval. La dernière épreuve est le saut d’obstacles.Thomas Carlile a failli plusieurs fois concourir lors des précédents Jeux. Il renonce à ceux de Londres en 2012 car il a dû vendre son seul cheval apte à concourir. Il est second réserviste pour l’équipe de France lors des Jeux olympiques de Rio, en 2016, mais ne monte pas en selle.Quatre ans plus tard, sa monture Birmane supporte mal le voyage en avion jusqu’à Tokyo et son maître doit déclarer forfait avant l’épreuveLe temps pour luiParis 2024, c’est son objectif. Mais Thomas Carlile a le temps pour lui : en équitation, les sportifs prennent leur retraite tard. « Ce sport permet de se projeter dans une carrière longue. »Thomas Carlile vit dans les Pays de la Loire depuis 2015, il est originaire de Toulouse. Rien ne le prédestinait à l’équitation. Son père travaillait chez Airbus. « Mes parents étaient britanniques et ne s’intéressaient pas plus aux chevaux que quiconque. Mais ils suivaient un peu le concours complet. »Lui, s’est toujours senti proche des animaux. Lors d’une colonie de vacances, il monte sur un cheval et à la rentrée, s’inscrit au centre équestre local.Ses parents l’emmènent à une compétition en Angleterre, à l’adolescence. « Ça a été le déclic. » À force de travail, il parvient au niveau de compétition et débute avec Astier Nicolas, qui par la suite remporte deux médailles à Rio en 2016. « Voir réussir un proche donne de la légitimité à ses propres ambitions. »Une écurie à faire tournerIl arrive dans les Pays de la Loire en 2015, loue des locaux au Lion-d’Angers puis s’installe à l’écurie de Savigné-sous-le-Lude en 2019. « Mon métier à l’année est de faire tourner l’écurie. J’ai sept employés, beaucoup de charges. »En quoi consiste ce travail ? « Je suis sollicité par des professionnels pour valoriser leurs chevaux. Nous achetons ou nous faisons naître, nous essayons d’éduquer, de construire de les rendre de plus en plus doués. En France, nous n’avons pas un vivier très important de chevaux prêts à concourir au plus haut niveau. Mais l’élevage est très développé : nous sommes un pays producteur de jeunes chevaux. »Cette situation est en partie due aux Jeux de 2016. « Rio a offert à l’élevage français une véritable vitrine et les cavaliers étrangers nous ont acheté nos meilleures montures. »Il faut avoir la fibre pour s’occuper de ces animaux. « Ils ont un comportement fin et sanguin. Nous avons des automatismes pour gérer leurs réactions imprévues et nous essayons de les rassurer. En passant du temps avec eux, nous leur faisons comprendre que nous ne sommes pas là pour les agresser. »Un rendez-vous du 19 au 22 octobreLe dressage passe, entre autres, par la voix. « Le cheval se fie à ses sensations soit de confort, soit d’inconfort. Notre intonation de voix peut les rassurer ou, au contraire, leur faire comprendre qu’il y a un problème. »Pour découvrir le sport équestre de haut niveau, un rendez-vous incontournable approche. « J’invite toutes les personnes qui souhaiteraient découvrir le concours complet à venir voir le Mondial du Lion. » Cette compétition est une date incontournable dans le milieu, pour les jeunes chevaux de sport. Il a lieu du 19 au 22 octobre 2023 à l’Isle Briand, à Angers.Il insiste : « Ce sport extrême est spectaculaire : vitesse, sauts impressionnants, le tout dans un espace naturel… C’est toute l’adrénaline d’un sport extérieur alliée à toute la noblesse d’un cheval. »
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