VIDÉO. Équateur : dix jours de heurts, au moins deux morts et des dizaines de blessés
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Au moins deux personnes sont mortes et des dizaines d'autres blessées dans de violents heurts entre manifestants indigènes et forces de l'ordre. Depuis dix jours, des milliers d'indigènes équatoriens envahissent quotidiennement les rues de la capitale, Quito, ainsi que plusieurs grandes villes du pays. Ils protestent contre le coût de la vie et réclament plus d'aides sociales, dans un contexte de difficultés économiques croissantes. Aux cris de « Lasso dehors ! », en référence au chef de l'État Guillermo Lasso, les manifestants ont brûlé des pneus et des branches d'arbres, tandis que des barbelés et des gardes militaires protégeaient le Palais présidentiel.« Notre salaire est très bas et depuis que le gouvernement a augmenté les prix, il n'est pas du tout suffisant pour nous », lance Claudina Ilaquicha, indigène venue de Cotopaxi pour manifester. « Nous sommes en colère, nous sortons pour lutter pour nos droits, et nous serons là jusqu'à la fin, jusqu'à ce que le gouvernement prenne soin de nous, parce que les pauvres dans les campagnes souffrent le plus. »Le gouvernement refuse de lever l'état d'urgence déclaré dans six des 24 provinces du pays. La puissante Confédération des nationalités indigènes d'Équateur (Conaie) exige l'abrogation de cet état d'urgence en préalable à toute discussion. Les autorités ont par ailleurs dénoncé l'attaque d'un poste de police de la ville de Puyo, dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 juin : « Six policiers ont été grièvement blessés, trois sont retenus en otages par une communauté indigène et 18 sont portés disparus », a indiqué le ministre de l'Intérieur Patricio Carillo.Au moins 90 personnes ont été blessées et 87 arrêtées depuis le début des manifestations selon l'Alliance des organisations des droits humains. De son côté, la police fait état de 101 policiers et militaires blessés, ainsi que 80 manifestants arrêtés.
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